Jazz 45's Libellus
- (Source : K.R.) -
Au même titre que les autres rubriques du "Cercle Modernist", "Jazz au Clair" bénéficie d'une sélection de 45 tours spécialement concoctée pour vous.
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Ce "Jazz 45's Libellus" est tout d'abord, introduit par une sélection de dix galettes.
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Par la suite, avec "Plus en détail ...", nous allons approfondir les spécificités de ces morceaux.
N'oublions jamais que le Jazz est depuis toujours joué dans nos soirées : la "Cool Attitude" a profondément irriguée la culture Modernist !
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L'affichage de la typographie du label "ModJazz" (ci-dessus)est justement là pour signifier le retour du Jazz au devant de la scène.
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Une musique qui revient enfin aux toutes premières places ("in demand") dans les meilleurs clubs Modernist.
- (Source : F.J.S) -
La sélection Jazz du Cercle Modernist
- Lou Donaldson " Alligator Boogaloo" - BLUE NOTE / 45-1934 (1967)
- Lionel Hampton " Railroad" - GLAD / 0004 (1960)
- Mel Torme "Right Now" - ATLANTIC / 45-2165 (1962)
- Dr Horse "Jack that Cat Was Clean" - FIRE / 514 (1962)
- Phil Upchurch Combo "You can't Sit Down Part 1" - UNITED ARTIST / 1601 (1962)
- Freddy Mc Coy "Collar Greens" - PRESTIGE / 45-356 (1968)
- Harold McNair "The Hipster" - RCA / 1742 (1968)
- Sonny Knight Quartett "Let's Get it on Part 1" - AURA / 88122 (1965)
- Jimmy Mc Griff "Kiko" - SUE /10-001 (1964)
- Tim Whitsett "Macks by the Tracks" - SUE / 318 (1964)
- Affiche du Festival Jazz de Montreux en 1969 (Source : J.H) -
"Plus en détail..."
Freddie Mc Coy "Collar Greens" - PRESTIGE Records 45-356 (1968)
- (Source : 75 M.N.S) -
Le morceau "Collard Greens" de Freddie Mc Coy est un classique incontournable pour tout amateur de Mod Jazz.
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"Collar Greens" est sorti sur le mythique label PRESTIGE, véritable fer de lance de la musique Jazz.
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PRESTIGE est le label fer de lance du Hard Bop, puis du Cool Jazz durant la seconde moitié des années soixante.
Freddie Mc Coy voit le jour en 1932, dans le centre des Etats-Unis.
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Après des études universitaires et un court passage sous les drapeaux, il rejoint dès 1961 la formation de Johnny "Hammond" Smith.
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Depuis son plus jeune age Freddie apprend la musique grâce à l'aide de son environnement familial.
- (Source : J.M) -
La maison de disque PRESTIGE Records est fondée par le producteur Bob Weinstock en 1949.
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Mais, en fait, dès 1948 Bob Weinstock crée un premier label qu'il appelle NEW JAZZ Records.
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Comme nous le voyons, dès le départ, le 'ton' est donné avec le nom du label.
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Bob Weinstock se spécialise en effet dès le départ exclusivement dans la musique Jazz.
Situé au 446 West 50th Street à New York City, la compagnie PRESTIGE Records est au coeur de la capitale mondiale du Jazz.
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C'est un des raisons expliquant la très grande richesse du catalogue de cette compagnie originaire de la Big Apple.
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En effet , avec Miles Davis, Thelenious Monk, Sonny Rollins, ou encore John Coltrane, PRESTIGE Records possède un grand nombres de classique du Jazz.
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Son catalogue est incontestablement parmi les plus riches durant les années 1960.
Le label va permettre au style Swingville et Moodsville de s'exprimer pleinement.
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PRESTIGE Records est une compagnie permettant aux jeunes Jazzmen d'enregistrer rapidement.
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La particularité de l'enregistrement du label et de limiter les "prises" avant de décider de faire l'enregistrement final.
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La démarche du label se veut plus spontanée et libre : elle doit permettre aux musiciens de se "lacher" totalement...
Cette technique novatrice d'enregistrement va donner de véritables joyaux.
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Notons tout de même que cette technique induit quelques rares prises de son ratées .
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Durant toutes ces années, c'est l'ingénieur du son Rudy Van Gelder qui s'occupe du studios d'enregistrement.
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Rudy va imprimer dans les gènes du label ce son "en direct" très caractéristique à la "PRESTIGE touch" !
- Bob Weinstock 1961 (Source : M@I) -
La technique d'enregistrement donne l'agréable sensation de pouvoir regarder Freddie Mc Coy jouer directement devant nous !
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Malheureusement, le producteur Bob Weinstock est très dur en affaire ; il est même un peu filou selon certaines rumeurs.
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Les malversations de Bob Weinstock sont citées par Miles Davis dans sa propre autobiographie.
De plus, le livre "Four Lives in BeBop Bussiness" écrit par Jackie Mc Lean en 1966, cite également les malversations du producteur.
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Bref, "Collard Greens" est une galette destinée à votre parquet en ébullition.
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Un standard incontournable, illustrant avec merveille l'explosion déclenchée par le Hard Bop Jazz.
Sonny Knight Quartet "Let's get it on Part 1" - AURA 88122 (1965)
- Sonny Knight 1969 (Source : S.N) -
Tout d'abord, il est important de le souligner que Sonny Knight n'est pas à proprement parler un artiste de Jazz.
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Joseph Coleman Smit voit le jour le 17 mai 1934 à Maywood dans l'Illinois.
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Dès sa prime adolescence, il s'installe dans la ville de Los Angeles, en Californie, avec ses paren•
Il intègre rapidement le Los Angeles State College pour débuter son cursus scolaire.
Malgré son très jeune age, la musique est déjà son unique passion.
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Il va d'ailleurs enregistrer son premier disque 45 tours pour le label ALADDIN à 19 ans à peine.
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C'est en fait grâce à l'aide des frères Mesner, "Boss"du label ALADDIN, qu'il sort son premier single.
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Les morceaux "Lonesone Shadow" et "But Officer" sortent donc en 1953 sur le single ALADDIN (3195).
- (Source : A.M) -
C'est à cette occasion qu'il invente, puis adopte le surnom de Sonny Knight.
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Avant de connaître son premier succès, Sonny travaille d'abord pour deux labels déjà reconnus.
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Il commence d'abord avec le label SPECIALITY, avec les morceaux"Baby don't wont me" et "Keep away walkin".
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Puis, un peu plus tard, avec la compagnie VITA Records pour graver"Confidential" et "Jail Bird".
C'est finalement, en 1956 sur le label DOT, qu'il rencontre un premier succès avec le morceau "Confidential".
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Il hisse ce morceau, écrit par Dorinda Morgan, numéro 17 au Billboard Pop Chart , et numéro 8 au R'n'B Chart.
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Sonny joue un Rhythm'n' Blues de grande qualité propre à la période Doo Woop.
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Dès son enregistrement, la production est assurée de son succès : elle sait que c'est un véritable hit...
- (Source : S.R) -
En fait, ce sont exactement les mêmes morceaux que ceux précédemment gravés sur le label Vita.
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Mais, cette fois, les morceaux vont bénéficier de la puissante distribution du label DOT.
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Une distribution nationale de qualité qui va changer bien avantageusement la donne pour Sonny !
A partir de cette production, Sonny Knight sort d'autres singles, toujours pour DOT Records.
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Plus tard, il va enregistrer pour un nombre impressionnant de maisons de disques.
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Durant cette période, il enregistre donc pour : STARLAR, JANLAR, ORIGINAL, SWINGIN, FIFO, ORIGINAL SOUND, MERCURY et AM Records pour finir.
- (Source : 75 M.N.S) -
Ce constant changement de labels est caractéristique d'un artiste qui n'a pas encore trouvé toute sa place au sein d'une compagnie disque .
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Après son passage sur le label AURA , qui nous intéresse plus particulièrement, il est de nouveaux produit sur différents labels.
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Il enregistre sur WOLD PACIFIC, ORIGINAL SOUND OLDIES BUT GOODIES, puid GOGO Records.
Avec GORDA Records, il sort un single (502) avec en face A "Memories of El Monte".
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Le morceau est joué par The Penguins featuring Steve Duncan, avec en face B le morceau "Confidential.
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"Confidential" est d'ailleurs son seul succès public international notable.
- (Source : 75 M.N.S) -
Pour le morceau choisit ici, "Let's Get it On" sur AURA Records, c'est tout simplement une pure merveille.
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Le label AURA est une petite subdivision de la grande compagnie de disque WOLD PACIFIC.
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C'est clairement un petit label consacré aux artistes de Jazz.
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Ce label sort 16 quarante-cinq tours entre novembre 1963, et fin 1965.
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Cette dernière production est justement celle effectuée par le Sonny Knight Quartette.
"Let's Get it On" est un morceau à l'ambiance très Jazzy : une ambiance totalement festive.
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La voix puissante et profonde de Sonny Knight s'impose très rapidement.
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La cadence du tempo à un groove vraiment très entraînant : le Hard Bop n'est pas loin !
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Les nombreux solos (batterie, guitare...) endiablés sont caractéristiques de l'improvisation propre au Hard Bop Jazz .
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Ce n'est pas du Jazz "de salon"... le but ici est bien de faire danser tout au long du morceau : "Let's Get it On" now !..
Alexandre Saillide-Ulysse.
75 M.N.S
Sources :
- Frank Ténot "Dictionnaire du Jazz", Paris, 1967.
- Laurent Cugny "Analyser le Jazz", Outre-Mesure Editions, Paris, 2009.
- Eric Porter "What is this thing called Jazz", University of Californian Press, Londres, 2002.
- Joel Whitburn "Top R&B Hip Hop Singles 1942-1995", USA Press, 1996.
- "Les Cahiers du Jazz", divers numéros des années 1980 à 2008.
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