Le Cercle Modernist

Le Cercle Modernist

Sam Cooke "The Legend"

15.jpg- Sam Cooke en 1962 (Source : B.B.M) -

 

 

Ce n'est pas un hasard, si, après Little Willie John, et Allen Toussaintnous abordons la carrière de Sam Cooke : autre auteur, compositeur et interprète d'exception.

Assurément Sam Cooke est une de nos grandes idoles, un chanteur rapidement "adopté" par la première génération Modernist.

 •

Tout d'abord, sur le plan musical, Sam Cooke est incontestablement Le représentant de l'essence et de l'esprit  même de la Soul Muisc.

De plus, sa carrière reflète parfaitement l'évolution que va connaître l'ensemble de la musique Afro-Américaine après la Seconde Guerre Mondiale.

 Cet à dire, ce passage spécifique du Rhythm'nBlues "Early", ou Doo-Woop, à la Soul, entre la fin des années 1950 et le tout début des années 1960.

Plongeons nous, maintenant, dans ces années fondatrices de la musique Soul ; des années qui font toujours le bonheur des meilleurs JambOree Modernist

 

 

"King Of Soul"

 

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- Concert Sam Cooke au Harlem Club circa 1959 (Source : ATC) -

 

 

 

 Sam Cooke, né sous le nom de Samuel Cook le 22 janvier 1931, dans la ville de Clarcksdale ;

une petite ville rurale du Conté de Coahoma, située au Sud des Etats-Unis, dans l'Etat du Mississippi.

Samuel Cook fait partie d'une très grande famille : ses parents, Annie Mae et Charles Cook vont avoir huit enfants !

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Son père, Pasteur Baptiste, officie au sein de "l'Eglise du Christ" ; sa mère s'occupe de ses nombreux enfants en restant au foyer.

Dès 1933, alors qu'il n'a que deux ans, les parents de Samuel Cook décident de s'installer à Chicago, grande ville industrielle.

Comme nous l'avons abordé, de très nombreuses fois, dans les lignes des différentes rubriques du Cercle Modernist,

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les grandes villes industrielles du Nord des Etats-Unis en pleine croissance économique, comme Detroit, ou Chicago,

 attirent les populations pauvres Noires du Sud des Etats-Unis, précisément dans l'espérance de trouver du travail et une vie plus clémente.

Samuel Cook est donc le cinquième des huit enfants de cette grande famille, typique des familles Afro-Américaine du Sud profond.

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Pour la petite histoire, un de ses jeunes frères va faire partie du groupe de Doo-Woop Johnny Keys & The Magnificients.

 

Lorsque sa famille s'installe dans la ville de Chicago, Samuel Cook intègre d'abord l'école élémentaire de Doolittle : c'est une réussite.

Après, il poursuit ses études à la Wendell Phillips Academy High School : une école fréquentée quelques années auparavant par Nat King Cole ...

 

 cookehighschoo.jpg- Samuel Cook à l'université circa 1949 (Source : W.J.N.T) -

 

 

En fait, pour Samuel Cook, tout commence lorsqu'il intègre cette institution : il y débute sa carrière de musicien.

En effet, dès l'âge de 6 ans, le jeune Samuel est dans son premier groupe : The Singing Children ... une formation portant parfaitement son nom !..

Samuel Cook commence effectivement très tôt sa carrière : il fait ses premiers pas sur les planches avant de fêter ses 7 ans !

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L'adolescence venue, Samuel affirme son charisme en devenant le leader et le chanteur du groupe The Highway QC's, à tout juste 14 ans.

Notons que durant ses premières années d'apprentissage musical et scénique, qui débute avec la période Doo-Woop,

 la formation de Samuel Cook, The Highway QC', est très souvent concurrente de celle du chanteur Lou Rawls.

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La ville de Chicago connait une véritable explosion de la musique Afro-Américaine durant ces années 1950,

cette profusion musicale est justement accompagnée par les premières compagnies de disques de la Windy City.

N'oublions pas que les années 1950 connaissent une véritable explosion des ventes des disques :

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15 000 groupes, vocaux, vont sortir au moins un disque de Doo-Woop aux Etats-Unis  durant cette décennie.

La particularité du genre musical Doo-Woop est justement d'être un mariage vocal des plus subtil :

celui de rythmes Africains des Noirs, mélangés aux cantiques traditionnels des églises WASP (White Anglo-Saxon Protestant) blanches.

 

 

 - Référence musicale 1 (en bas d'article) -

 

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 - Sam Cooke en 1958 (Source : K.R) -

 

 

 L'année 1950 est clairement un tournant pour la carrière de Samuel Cook : en effet, cette année là,

il remplace le chanteur ténor de Gospel, R.H Harris, en devenant, ainsi, le leader et chanteur du groupe The Soul Stirrers

Notons que le groupe de Gospel The Soul Strirrers est un des pionniers du style de formation en "quartet" vocal.

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Cela fait déjà quelques années, sous différentes moutures, que le groupe existe lorsque Samuel Cook devient son chanteur en 1950.

Dés son arrivée il va bénéficier du contrat, mis en place par R.H Harris avant son départ, avec la compagnie de disque SPECIALITY Records.

 

 En 1951, sort le premier single des Soul Strirrers sur SPECIALITY Records : "Jesus Gave me water", Samuel Cook est au micro.

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 Ce premier single pour SPECIALITY est très rapidement suivit par de nombreux autres réalisations ("Peace in the Valley", "Jesus paid the debt" ...)

Comme les titres des morceaux l'illustrent bien, la musique des Soul Strirrers est purement issue de la tradition Gospel.

Le groupe va aussi aborder des thèmes plus proches des jeunes, comme les relations et les déceptions amoureuses  ...

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C'est à cette époque que les premiers groupes de jeunes filles se serrent devant la scène pour admirer les prestations du jeune Samuel Cook.

La puissance, la profondeur, la technique vocale, de Samuel Cook vient incontestablement de ces premières années d'apprentissage Doo-Woop.

La richesse vocale des morceaux, et de la brillante rythmique Doo-Woop vont lui permettre de développer une technique de chant très personnelle.

 

 

 - Référence musicale 2 (en bas d'article) -

 

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- Sam Cooke et The Soul Strirrers  circa 1951 (Source : KR) -

 

  

C'est la période des Drifters, et autres Contours, des groupes qui, au même titre que Samuel Cook, font justement cette jonction entre le Doo-Woop et la Soul.

Samuel Cook va rencontrer ses premiers succès à Clarcksdale, dans la terre du Blues dans le profond Delta du Mississippi !

 •

Lorsque le jeune Samuel Cook se produit sur scène pour interpréter des hymnes religieux survoltés ;

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son charisme déchaîne la folie des paroissiennes qui n'hésitent pas à lui arracher ses vêtements : c'est une idole du Gospel et du Doo-Woop !

 •

C'est un peu plus tard que Samuel Cook décide "d'actualiser" son répertoire en enregistrant des morceaux plus Soul.

Il fait, sa toute première interprétation dans ce style avec "Loveable" en 1956, un remake de son morceau Gospel "Wonderful".

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Il est d'ailleurs intéressant de souligner, que ce tout premier morceau Soul de Samuel Cook est enregistré sous le pseudonyme de Dale Cook.

la compagnie de disques ne veut surtout pas effrayer le public fan de Gospel avec cette nouvelle tournure prise par le chanteur :

l'utilisation d'un pseudonyme est donc la meilleure solution trouvée ; mais, la voix de Samuel est si distinctive que personne n'est dupe !...

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Cette expérience, et le résultat de cet enregistrement sous un autre synonyme, décide Art Rupe, le propriétaire de la compagnie de disque SPECIALITY,

de mettre plus en exergue son poulain à la voix si particulière en lui octroyant un nouveau de nom de scène reconnaissable.

C'est donc en 1956 que Samuel Cook change de nom, et prend celui de Sam Cooke : un nom qui va marquer à jamais la musique Soul Afro-Américaine.  

 

 

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 - Logo de la compagnie de Disques SPECIALITY Records (Source : NY.T) -

 

 

Même si Art Rupe trouve lui-même le nouveau nom de Samuel Cook, Art n'est pas satisfait de la nouvelle direction prise par le chanteur ;

En fait, Art Rupe reproche au producteur du label SPECIALITY Bumps Blackwell de pousser Sam Cooke à enregistrer de la musique "profane".

Car, le producteur Bumps Blackwell à un but : il cherche un autre artiste que sa principale vedette, Little Richard, pour faire décoller SPECIALITY Records.

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Bumps Blackwell est néeen 1918, il va commencer sa carrière de talentueux musicien en jouant dans un groupe de Jazz.

 

En effet, durant la fin des années 1940, Bumps Blackwell joue, entre autres, avec les orchestres de Quincy Jones, et Ray Charles (!!).

 

Plus tard, il va continuer sa carrière dans le monde de la musique en tant que compositeur et producteur, tout en s'occupant du jeune Little Richard.

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Même si son label, SPECIALITY Records, connaît déjà d'importants succès grâce à son jeune poulain, Little Richard,

 

c'est avec sa toute nouvelle "trouvaille", Sam Cooke, qu'il va rencontrer ses plus importants succès commerciaux.

 

Pour la petite histoire, Bumps Blackwell va finir sa carrière comme directeur de la compagnie de disques MERCURY Records.

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 Quelques années avant de mourir d'une pneumonie en 1985, il va même produire l'album "Shot of Love" de Bob Dylan en 1981.

Sam Cooke et Bumps Blackwell deviennent très vite des amis proches :  ils sont tous les deux animés une même volonté de réussite.

Sam Cooke et Bumps Blackwell  décident finalement de quitter la compagnie de disques SPECIALITY Records en 1957 :

 

 

- Référence musicale 3 (en bas d'article) -

  

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Sam Cooke circa 1958 (Source : BB) - 

 

 

les rapports avec le propriétaire Art Rupe se sont trop détériorés, ce dernier veut toujours réserver le talent musical du jeune Sam à un public exclusivement Gospel.

Cette année 1957 Sam Cooke quitte donc SPECIALITY Records, accompagné par Bumps Blackwell, pour rejoindre la compagnie de disques KEEN Records.

Notons que cette même année, décidément prolifique pour le jeune chanteur, Sam apparaît en vedette dans l'émission "The Guy Mitchell Show" sur ABC.

 

La compagnie de disques KEEN Records est fondée en 1957 dans la ville de Los Angeles, en Californie, par les frères Siamas, John et Alex.

John Siamas, tout en étant un brillant ingénieur dans l'industrie aéronautique, est aussi un véritable passionné de musique.

Il va donc décider de se lancer dans l'industrie musicale du disque en devenant créateur et propriétaire de maisons de disque.

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John Siamas va mettre rapidement sur pied, avec l'aide de son fidèle frère Alex, plusieurs labels dés l'année 1957 :

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KEEN Records donc, très vite suivit par ENSIGN Records ; puis, finalement, la compagnie ANDEX Records.

Ses productions, toutes de très grande qualité, ne vont pas rencontrer le succès escompté, hormis pour ses deux vedettes Sam Cooke et Johnny Guitar Watson.

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Car, dès son arrivée chez KEEN Records suivie par l'enregistrement de son tout premier single pour ce label, "You send Me" ;

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le morceau reste, durant 6 semaines (!), numéro 1 du BillBoard Top R&B Chart ; tout en se plaçant, de la même manière, dans les Charts Pop !... 

Sam Cooke ne va pas rester longtemps associé à KEEN Records : néanmoins, ce passage va lui permettre de mieux connaître les différentes arcanes du métier.

 

 

 - Référence musicale 4 (en bas d'articel) -

 

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 - KEEN Records 1959 (Source : 75 M.N.S) -

 

 

Finalement, lors de son aventure avec KEEN Records, Sam Cooke va connaître ses tout premiers succès, en imposant son style de chant si particulier.

En 1961, lorsqu'il quitte KEEN Records, Sam Cooke prend une décision importante, surtout pour un artiste Noir à cette époque.

En effet, cette année 1961 Sam Cooke crée son propre label : il donne naissance à la compagnie SAR Records, avec J.W Alexander, et son associé Roy Crain.

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Le nom du label vient justement de l'alliance des deux prénom des propriétaires S pour Sam, A pour Alexander, et R pour Records ... bien entendu !..

Le catalogue du label est dès le départ très bien fourni : The Simms Twins, The Valentinos avec Bobby Womack (et ses frères), puis Johnny Taylor.

Plus tard d'autre artistes de renom, comme Billy Preston ou Mel Carter entre autres, rejoignent l'écurie de Sam Cooke.

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Intentionnellement, étrangement même, Sam Cooke va très peu enregistrer pour son propre label !

Tel un sage, Sam Cooke laisse la lumière éclairer ses nouveaux poulains pour en faire de nouvelles vedettes.

 

Il n'est pas inutile de rappeler l'affection toute particulière que porte la scène Modernist envers ce magnifique label.

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Effectivement de nombreux artistes et morceaux de ce précieux label sont présents sur les platines des Clubs Mod actuellement :

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Patience Valentine bien entendu ("Unlucky Girl") , Johnny Morisette, les Soul Strirrers ou encore Kylo Turner ...

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Sans oublier l'exceptionnel et magnifique morceau de Linda Carr "Jackie, Bobby, Sonny, Billy", un must du 100 Club d'Ady Croasdell.

 

 

 - Référence musicale 5 (en bas d'article) -

 

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 - Logo de la compagnie de disque SAR Records en 1957 (Source : 75 M.N.S) -

 

 

 

Durant cette même période, lors de la mise en route de son projet de label, Sam Cooke va rejoindre enfin une Major Company.

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En effet, il intègre la grande compagnie de disques RCA Records, un label qui mettra son réseau de distribution au service de sa musique.

N'oublions pas que RCA Records est une des toutes premières grandes compagnies de disques aux Etats-Unis, le label est créé en 1929.

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RCA Records va largement participer aux succès et à la diffusion de la musique,en grande partie grâce a ses innombrables productions de vinyles.

Plus même, car c'est RCA Records qui va lancer le format 45 Tours vinyle en 1949, elle va alors largement dominer le marché de l'industrie du disque.

Dès son arrivée chez RCA Records, Sam Cooke enregistre rapidement ses premiers singles pour le label : il rencontre dès le départ le succès auprès de son public.saxo.png

En effet, avec la puissance du réseau de sa nouvelle major company, Sam Cooke bénéficie enfin d'une distribution nationale efficace touchant un public plus large.

C'est d'ailleurs un de ses premiers 45 Tours sorti pour RCA Records qui se place parmi les toutes première places des Charts du BillBoard aux Etats-Unis.

Son morceau "Chain Gaing" se place ainsi aux toutes premières places des Charts R&B avant d'atteindre, durant de longues semaines, en deuxième place du Pop BillBoard.

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En fait, dès son arrivée au sein de la compagnie RCA Records, Sam Cooke va littéralement enchaîner les succès sans discontinuer :

d'abord avec "Sad Mood", puis avec "Cupid",  suivi de "Bring it on Home to Me" qu'il enregistre avec Lou Rawls et sa profonde et superbe voix.

De plus, comment ne pas citer son morceau "Twistin the night Away", un morceau qui va devenir incontestablement son plus gros succès commercial,

 

 

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 - (Source : 75 M.N.S) -

 

 

De plus, le morceau "Twinstin The Night Away" est son premier grand Hit international qui se place dans les 5 premières places des Charts en Angleterre.

Le morceau va être enregistré avec la contribution du fameux "Wrecking Crew" des studios du label RCA, un talentueux ensemble de musiciens composé de :

Rene Hall le charismatique leader du groupe The Wrecking Cew, Red Callender à la basse, Earl Palmer à la batterie, Tommy Tedesco et Clifton White à la guitare,

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avec Ed Beal au piano, puis John Kelson, John Ewing et Jewel Grant au saxophones, et pour finir (!!) Stuart Williamson à la trompette : une sacré équipe !!...

Signalons que le morceau "Twinstin The Night Away" va être repris, en 1962, par le groupe de l'écurie Tamla The Marvelettes sur leur album "The Marvelettes Sing Smash Hit".

Un véritable chef-d'oeuvre, interprété et écrit (!) par Sam Cooke, qui va traverser le temps en marquant à jamais l'histoire de la musique Afro-Américaine.

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Comme nous l'avons déjà souligné auparavant, Sam Cooke est un artiste complet : il va écrire et composer lui même la plus grande partie de ses interprétations.

Son album "Night Beat", à l'interprétation et composition beaucoup plus Bluesly , sorti en 1963 par RCA Records illustre une autre facette de ses multiples talents.

En effet, Sam Cooke va apporter un soin tout particulier aux arrangements et au travail en studio d'enregistrement : il va surpasser les meilleurs ingénieurs du son !

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Sam Cooke est accompagné, en plus de son inséparable Wrecking Crew, et un tout jeune Billy Preston (!) qui n'a que 16 ans lors de l'enregistrement !..

Pour la petite histoire, le journal Anglais "The Guardian" va classer, en 2007, "Night Bear" parmi les "1000 album à écouter avant de mourir"!!....

 Ce sont les morceaux de son l'album "Ain't That Good News", sorti en 1964 durant sa période RCA Records, qui vont trouver le meilleur accueil du public.

 

 

 - Référence musicale 6 (en bas d'article) -

 

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 - Sam Cooke (à gauche) et Bobby Womack (à la guitare) circa 1961 (Source : BM) -

 

 

En fait, avec son album "Ain't That Good News" Sam Cooke va en effet placer plusieurs de ses titres dan les meilleures places des différents Charts.

En 1963 et 1964, ses morceaux "Ain't That Good News" et "Another Saturday Night" sont placés numéro 1 durant de longues semaines dans le BillBoard Chart R&B aux Etats-Unis.

Cette période au sein de la compagnie RCA Records est bien celle du succès et de la réussite pour Sam Cooke devenu une véritable icone pour de nombreux jeunes.

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Aux nombreux succès, il va ajouter de pures créations comme son album "Night Beat" : un album qui par ses arrangements moins expansifs,

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ajoutés à une structure musicale plus dépouillée, va étonner les "critiques" musicales et même "choquer" certains fans du  talentueux musicien.

 •

Sam Cooke est devenu, en 1963, l'artiste Noir le plus reconnu de tous les temps : sa création du label SAR Records illustre bien sa volonté de peser sur la société.

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Son morceau "A change is gonna come" illustre ses nouvelles et profondes espérances et préoccupations sociales, politiques et Humanistes :

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le jeune et candide chanteur de Gospel des années 1950 a grandit : il s'affirme désormais davantage en ce milieu des années 1960 ...

Cette année 1963, Sam Cooke signe un nouveau contrat avec Allen Kein qui devient ainsi son manager, tout en s'occupant de KAGS Music et SAR Records.

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Allen Klein va alors renégocier un nouveau contrat pour Sam Cooke auprès de RCA Records, cela va être le commencement des problèmes pour le chanteur.

Des problèmes principalement d'ordre financier, au regard des Royalties que Sam Cooke devait originellement recevoir pour son travail.

 Allen Klein est un Business Man, un producteur et propriétaire de compagnie de disques : son caractère peu commode et ses terribles colères restent célèbres.

 

 

 - Référence musicale 7 (en bas d'article) -

 

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 - Sam Cooke à New York City en 1963 (Source : BBM) -

 

 

 Mais, Allen Klein va surtout devenir célèbre en raison de sa "brouille" avec le groupe de Pop Anglais The Beatles, et plus particulièrement avec Paul Mc Cartney.

 

En effet, en 1969, la maison de disque des Beatles,  APPLE Records, prend la décision de confier à Allen Klein les affaires du groupe de jeunes Anglais.

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Cette décision est prise malgré l'opposition initiale de Paul Mc Cartney : ce dernier refuse carrément de travailler ; il décide de na pas signer le contrat.

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En fait, c'est surtout la décision d'Allen Klein de confier les arrangements de l'album en cours, "Let it Be", au producteur Américain Phil Spector.

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Allen Klein pense ainsi rassembler les deux grands génies de la Pop en vogue pour obtenir un énorme succès, mais c'est sans compter sur Paul Mc Cartney !

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Paul Mc Cartney est littéralement furieux du résultat et, bien entendu, il refuse catégoriquement ces enregistrements.

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Plus tard, Paul Mc Cartney va même évoquer cet incident en expliquant que c'est une des raisons qui vont le pousser à quitter les Beatles.

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Pour  être précis, il est vrai que George Harrison et John Lennon était,eux, tout à fait d'accord pour développer ce projet avec Phil Spector.

Cette histoire illustre bien la personnalité difficile d'Allen Klein, qui va également empêtrer Sam Cooke dans des histoires et des embrouilles financières.

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Un incident qui va marquer la carrière Sam Cooke, une carrière qui va bien malheureusement s'arrêter brusquement quelques mois plus tard...

Car, le grand et inimitable Sam Cooke va disparaître prématurément et malencontreusement, comme nous savons tous ;

ce grand chanteur va disparaître justement au moment de sa pleine ascension, le grand public avait enfin reconnu un des maître de la Soul.

 

 

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 - Encart de presse 1964 (Source : L.A.N) -

 

Sam Cooke va être retrouvé mort le 11 décembre 1964 dans une chambre de l'Hotel Hacienda, à Los Angeles en Californie.

Le corps du chanteur ne porte pas de chemise, il saigne à la tête et son corps gît dans une marre de sang quand la Police arrive sur place.

Très vite c'est la Manager de l'Hotel Hacienda, madame Bertha Franklin, qui est soupçonnée pour ce meurtre, elle est très vite arrêtée le jour même.

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La raison du meurtre reste toujours mystérieuse : Bertha Franklin va affirmer avoir tiré pour simplement se protéger d'une agression de Sam Cooke.

Cette terrible histoire de meurtre reste donc très sombre et floue, surtout si l'on rajoute les accusations de certains Fans inconditionnels de Sam Coke :

en effet, certaines personnes affirment que le chanteur est victime d'un complot occasionné par un pouvoir déstabilisé par ses prises de positions.

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Il est vrai que la conscience politique et sociale du chanteur s'éveille face à la souffrance de la communauté Afro-Américaine aux Etats- Unis.

N'oublions pas que c'est quelques années avant sa mort que Sam Cooke écrit et interprète justement son fameux morceau "A Change is Gonna Come" ;

tout en militant, de plus en plus activement, pour le Civil Rigths Movement, la glorieuse organisation de Martin Luther King Jr et de Malcom X.

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Mais, toute ses idées de complots sont propres aux délires des Fans ... certains pensent même qu'un certain Elvis Presley est toujours vivant du côté de Cuba ...

Certainement, l'annonce officielle du meurtre et du décès de la vedette de la chanson Sam Cooke va provoquer un véritable choc pour tout le public ;

mais, la communauté Afro-Américaine va plus fortement ressentir cette disparition : elle est ébranlée par la disparition de son idole.

 

 

 - Référence musicale 8 (en bas d'article) -

 

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- Mise en cercueil de Sam Cooke en 1964 (Source : ECW/MA) -

 

 

 

Les funérailles de Sam Cooke vont se dérouler le 18 décembre 1964 au Leak Funeral Home de la ville de Los Angeles en Californie.

La cérémonie organisée pour son enterrement va attirer plus de 200 000 personnes venues pour lui rendre un dernier hommage.

 

C'est bien toute la communauté Afro-Américaine qui c'est déplacée, une communauté choquée par la disparition d'un de ses jeunes héros.

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Ses funérailles vont d'ailleurs se dérouler sur deux jours car le 19 décembre 1964, l'Eglise Baptiste Mount Sinai, toujours dans la ville de Los Angeles,

accueille une autre cérémonie qui va voir , entre autres, Ray Charles  interpréter le morceau "The Angels Keep Watching Over Me" en hommage à Sam Cooke.

Au final, la sépulture de Sam Cooke va reposer dans le cimetière du Forest Law Memorial Park dans sa chère ville de Glendale, en Californie.

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Etonnement, des morceaux comme "A Change is Gonna Come" vont être mis sir le marché quelques semaines à peine après sa disparition !...

Comme toujours les producteurs et les maisons de disques ne "ratent" pas une occasion de faire du business ... surtout après la disparition d'une vedette !...

A cette occasion, "Shake" va se placer parmi les 10 meilleurs morceaux des Charts R&B et Pop : le public n'a pas oublié ce fantastique chanteur.

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Même si Sam Cooke était reconnu comme une véritable vedette durant sa carrière, il va falloir attendre les années 1980, bien après sa terrible disparition,

pour voir le chanteur recevoir enfin les honneurs et célébrations  : il va, par exemple, être introduit dans les différents Hall Of Fame des Etats-Unis.

Une reconnaissance et une légitimité que notre culture à immédiatement attribuée à Sam Cooke ... authentique icône Modernist  !

 

 

Alexandre Saillide-Ulysse

 

75 M.N.S ®

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- Sam Cooke avec Cassius Clay (Muhammad Ali) en 1964 (Source : TBN) -

 

 

Sources :

 

- Jacques Barsamian et François Jouffa "Encyclopédie de la Black Music", Editions Michel Lafon, Paris, 1994

- Peter Guralnick "Dream Boogie : The Triumph of Sam Cooke", Editions Brown, 2005   

- Phyl Garland "Les Dieux de la Soul (The Sound of Soul)", Editions Buchet-Castel, Paris, 1972 

- Sebastien Danchin "Encyclopédie du Rhythm'n'Blues et de la Soul", Editions Fayard, Paris, 2002

 

 

Références musicales :

 

- Sélection 1 : Sam Cooke "You Send Me" - KEENE Records (3-4013) - 1957 

- Sélection 2 : Sam Cooke & The Soul Stirrers "Nearer My God To Thee" - SPECIALITY Records (878 45) - 1955

- Sélection 3 : Sam Cooke " Everybody Like The Cha Cha Cha" - KEEN Records (3-2018) - 1959

- Sélection 4 : Sam Cooke " Only Sixteen" - KEEN Records (2022) - 1959

- Sélection 5Sim Twins " Soothe Me" - SAR Records (117) - 1961

- Sélection 6 : Sam Cooke " Chain Gang" - RCA Victor Records ( 47-7743) - 1960

- Sélection 7 : Sam Cooke " Cupid" - RCA Victor Records (7883) - 1961

- Sélection 8 : Sam Cooke "A Change is Gonna Come" - RCA Victor Records (47-8486) - 1964



10/11/2016
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