Le Cercle Modernist

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Art Blakey (1919-1990)

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 - Art Blakey en 1951 (Source : JM/W.PR) -

 

"La musique doit balayer la poussière de la vie tous les jours."

Art Blakey (1919-1990) 

 

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Indéniablement, en plus de cinquante ans de carrière l'immense batteur et chef d'orchestre Art Blakey a littéralement redéfini le jeu de batterie, et métamorphosé la musique Jazz.

De plus, tout en dirigeant la formation des Jazz Messengers, assurément l'un des groupes les plus influents de l'histoire du Jazz, Art Blakey va également profondément

marquer et renouveler cette puissante et merveilleuse musique Afro/Américaine. Comme vous l'avez surement remarqué, Art Blakey est un Jazzmen déjà fort présent au sein des différents articles du Cercle Modernist, comme justement dans le dernier Jazz 45's Libellus consacré au Hard'bOp.

Cette fois-ci, nous allons apprendre à mieux connaître ce très grand Monsieur de la musique Jazz Afro-Américaine, rapidement devenu un des Jazzmen préférés de nombreux Modernists.

 

- Référence musicale 1 (en bas d'article) -

 

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- Art Blakey circa 1956  (Source : MTL) -

 

Art Blakey

Saecularia Tributus

11 Octobre 1919 / 11 Octobre 2019 

 

Le grand Art Blakey, de son nom de naissance Arthur Blakeyvoit le jour il y à juste une centaine d'années. C'est plus exactement le 11 octobre 1919 qu'il nait dans la grande ville industrielle de Pittsburgsituée dans "The Keystone State" l'état de Pennsylvanie.

La famille du jeune Arthur Blake s'installe dans cette grande ville industrielle pour profiter de l'important essor économique permis par un emplacement stratégique idéal, et par la proximité de mines de charbon. La ville de Pittsburg a d'ailleurs le surnom de "ville de l'acier". La photographie ci-dessous illustre bien la modernité et le dynamisme de la ville de Pittsburg au début du XXème siècle, avant la grande crise de 1929Comme pour beaucoup d'Afro-Américains ces grandes villes du nord donnent l'espérance d'une meilleure existence. Mais, cet exode économique est aussi largement provoqué par l'insupportable ségrégation raciale insupportable encore vigoureuse dans les états du Deep South des Etats-Unis d'Amérique.

Il est important de souligner que, comme avec beaucoup d'artistes et musiciens du début du XXème siècle aux Etats-Unis, les renseignements sur les premières années d'existence d'Art Blakey sont souvent minimes ou carrément non fiables.

Il semble néanmoins assuré que sa mère, Maria Roddicker, soit malheureusement morte très peu de temps après sa naissance. De son côté, son père Bertram Thomas Blakey, est un modeste ouvrier issu d'une famille de musicien originaire d'Alabama. Rubi Blakey, le frère de son père est justement un chef de chorale religieuse renommé à Pittsburg. Le jeune Art Blakey va donc baigner, dès son plus jeune âge, dans une l'atmosphère particulièrement pieuse et religieuse du Gospel.

 

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Après la mort de sa mère, durant ces jeunes années, le jeune Arthur Blakey va être accompagné et choyé par la mère d'un de ses compagnons de classe, madame Annie Peron. Il semble que ce soit lors de leçons de piano qu'Annie Peron repère vite le talent inné du jeune homme pour la mélodie et la musique. Quoi qu'il en soit, même si les versions sont différentes sur ses relations, il est incontestable qu'Annie Peron va avoir un rôle primordial dans l'éveil musical du futur virtuose.

Durant ses toutes première années d'apprentissage musical Arthur Blakey va d'abord apprendre la musique tout en jouant du piano. C'est au tout début des années 1930 qu'il commence réellement a apprendre a jouer de la batterie. En fait, ce changement d'instrument lui permettait d'intégrer plus facilement comme batteur des formations étant donné son très jeune âge.

Selon certaines sources, il semble que le jeune batteur Arthur Blakey ait joué pour l'orchestre d'Erroll Garner. Même si cette collaboration n'est pas totalement vérifiable, il est incontestable que le jeune musicien va multiplier les prestations et les collaborations. Indéniablement, cette très précoce expérience explique en grande partie l'extrême dextérité des phrasés et le jeu envoûtant du futur Art Blakey

 

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- Pittsburg en 1910 (Source : PTM) -

 

Durant ses toutes premières années, le jeune musicien Arthur Blakey adopte et copie le style Swing Jazz, très en vogue durant cette période. Arthur a une préférence toute particulière pour le grand batteur et chef d'orchestre Chick WebbTout comme le jeune Arthur, Chick Webb va commencer avec précocité : il commence sa carrière de batteur à 10 ans dans un orchestre jouant sur un bateau de croisière !.. Quelques années plus tard, Chick Webb devient le chef d'orchestre d'un des plus fameux orchestres de Swing au mythique Savoy Club situé dans le quartier de Harlem à New York City.

L'orchestre de Chick Webb est un des plus appréciés par l'importante communauté Afro-Américaine de New York City. Pour la petite histoire, c'est justement dans ce Big Band que l'immense chanteuse Ella Fitzgerald va débuter sa carrière, après avoir remporté avec succès un concours à l'Apollo Theatre. Ce quartier de la Big Apple est alors en pleine effervescence et renouveau culturelle avec le mouvement connu sous le non de l'Afro-American Renaissance.

L'Afro-American Renaissance représente un puissant renouveau culturel, social et identitaire qui éclot et s'épanoui dans le quartier de Harlem, situé au nord de l'île de Manhattan Un mouvement qui va entraîner dans son sillage l'ensemble de la communauté Afro Américaine. N'hésitez pas, à ce propos, a vous reporter vers l'article du Cercle Modernist consacré à cette période charnière dans cette même rubrique "Jazz au Clair".

 

 - Référence musicale 2 (en bas d'article) -

 

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 - Encart publicitaire avec Art Blakey (Source : JMF) -

  

Après une prolifique année d'apprentissage auprès de Chick Webb, Arthur Blakey revient s'installer dans sa ville natale de Pittsburg. A partir de 1939 Art Blakey joue pour la formation de Mary Lou Williams, tout en accompagnant occasionnellement d'autres artistes de renoms. Il va, entre autres, effectuer une tournée mondiale durant trois années avec l'orchestre du grand Fletcher Henderson, un des pionniers et précurseurs du Swing Jazz et des Big Bands durant les années 1925 à 1939.

La collaboration de Art Blakey avec l'immense artiste Mary Lou Williams va indubitablement lui permettre de jouer avec les meilleurs musiciens de la scène Jazz. Mary Lou Williams est une artiste Afro-Américaine de tout premier ordre. La toute jeune femme va faire ses premières "classes" dés son plus jeune âge auprès de l'élite des musiciens de son temps : Duke Ellington, Benny Goodman, Count Basie et Louis Armstrong (!!!). Cette école d'excellence va faire de Mary Lou Williams une pianiste compositrice d'exception connue sous le surnom de "Première Dame du clavier Jazz".

Durant les années quarante Art Blakey va multiplier de nombreuses et fructueuses collaborations avec des Jazzmen de renoms. Il commence a être reconnu et connu comme un musicien de grand talent par le public fréquentant les nombreux Clubs et bars de la Big Apple . A partir de 1944 il commence une toute nouvelle collaboration avec la formation de Billy Eckstine. C'est d'ailleurs par le biais de Billy Eckstine que Art Blakey va intégrer la nouvelle vague de musiciens qui est entrain de transformer et révolutionner la musique Jazz avec le Be'bOp. 

 

 - Référence musicale 3 (en bas d'article) -

 

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- Affiche de concert en 1955 (Source : HA) -

 

Les collaborations de Art Blakey sont effectivement très nombreuses et prestigieuses durant la seconde moitié des années 1940. Le musicien  va enregistrer, entre autres, d'innombrables séances pour le prestigieux label Blue Note de New York City. Il est présent, en tant que leader, lors du tout premier enregistrement (devenu légendaire !) de Theolonious Monk pour Blue Note en 1947. Art Blakey va d'ailleurs être également présent sur le dernier album de Theolinious Monk en 1971, et toujours pour le label de Alfred Lion et Max Margulis.

Le label Blue Note Records va avoir un rôle primordial pour le déroulement et l'avancement de la carrière de Art Blakey. C'est effectivement auprès de ce label qu'il va enregistrer son tout premier singles sous le nom Art Blakey - Sabu avec le morceau "Message From Kenya" en face A, et sous le nom Art Blakey avec "Nothing But The Soul" en face B sur le single Blue Note 45-1626. C'est avec Blue Note Records qu'il va enregistrer et sortir la plus grande partie de ses disques aux Etats-Unis, à quelques exceptions prés (United Artists Records, Limelight Records).

La liste de ses sessions d'enregistrement avec ce label est vraiment impressionnante, elle comprend entre autres ses participations avec Horace Silver, Babs Gonzales, Jay Jay Johnson, Miles Davis, Charlie Christian, Jimmy Smith, Milt Jackson, Clifford Brown, Julius Watkins, Lou Donaldson, Sonny Rollins, John Coltrane, Bennie Green, Hank Mobley, Sonny Clark, Ike Quebec, Stanley Turrentine ... bref presque la totalité de l'écurie Blue Note !!!  

 

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En 1947, lorsque la formation de Billy Eckstine périclite pour diverses raisons, Art Blakey décide d'effectuer un voyage pour visiter la toute première fois le continent Africain, terre originelle de ses ancêtres. Comme pour de nombreux Afro-Américains issus des milieux urbains, encore sous l'influence du mouvement de l'Afro-American Renaissance, le retour en Afrique est vécu comme une authentique renaissance et une véritable affirmation de l'identité Noire. Au départ Art Blakey ne pensait y rester que quelques jours, mais le musicien va être fasciné et totalement séduit par la magnifique et sauvage terre d'Afrique.

Ce voyage va littéralement bouleverser son existence et changer ses propres croyances religieuses. C'est à ce moment là qu'il décide de se convertir à la religion musulmane, en adoptant ainsi un nouveau nom : Abdullah Ibn Buhaina. Une conversion qui fait écho à celle de nombreuses autres personnalités (Cassius Clay, Malcom X ...) de la communauté Afro-Américaine revendiquant ainsi d'une manière radicale son refus d'obéissance à cette société demeuré raciste et ségrégationniste. Pour la petite histoire, il est intéressant de souligner que certains critiques musicaux, ou autres détracteurs, ont suggéré que Art Blakey n'avait pas fait ce long séjour en Afrique. Un moyen de discréditer la démarche du musicien Abdullah Ibn Budhaima, tout comme la néfaste prolifération des fausses informations (appelés de nos jours Fake News ....) par le biais des nouvelles technologies de communication. 

  

- Référence musicale 4 (en bas d'article) -

 

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- Lp des Jazz Messengers sur Columbia Records en  (Source : 75 M.N.S ®) -

 

 

Même si le groupe formé par Art Blakey , sous le nom des Jazz Messengers, voit nominativement et officiellement le jour en 1954 ; l'aventure de cette formation est en fait bien antérieure. C'est effectivement, dés la fin 1947 après son retour d'Afrique, sa formation porte déjà le nom Art Blakey Messengers lors de ses enregistrements pour Blue Note Records.

Ce premier Jazz Octet formé et dirigé par Art est composé des talentueux Kenny Dorham, Sahib Shihab, Musa Kaleem et Walter Bishop. Une formation qui va largement contribuer au succès du label de Jazz Blue Note dès ses toutes premières productions.De plus, durant la même période, il va également diriger une autre formation : un Big Band appelé The Seventeen Messengers.

La toute première apparition du groupe en public semble daté de 1953 lors d'une prestation des Jazz Messengers dans le temple du Jazz à New York City : le Birdland Club. Art Blakey est accompagné par le pianiste Horace Silver, Lou Donaldson au saxophone alto, Gene Ramey à la contrebasse et Kenny Dorham à la trompette.

 

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- Affiche concert 1961 en Angleterre (Source : OM) - 

 

Même si cette formation légendaire va changer de musiciens de nombreuses fois, le groupe des Jazz Messengers va représenter avec merveille la tendance Hard'Bop qui va s'illustrer au sein de la scène Jazz Afro-Américaine durant ces années 1950 aux Etats-Unis. Comme nous le rappelons souvent le Har(bOp est un mouvement indissociable de la culture Modernist, justement en pleine genèse durant ces mêmes années. Pour de nombreux amateurs, passionnés et spécialistes de Jazz, c'est l'album "Moanin"  (Blue Note Records 4003) qui est considéré comme le meilleur Lp vinyle enregistré par les Jazz Messengers (toutes formations confondues).

A ce propos, il est primordial de rappeler que ce véritable chef-d'oeuvre de la musique Jazz est aussi le résultat de l'implication du grand saxophoniste Benny GolsonC'est Benny Golson qui va effectivement remettre de l'ordre dans la formation de Art Blakey. Très proche à cette époque de Art Blakey, Benny Golson va introduire, entre autres, au sein de la formation des Jazzmen de très gros calibres comme Lee Morgan et Bobby Timons.

Benny Golson a d'ailleurs un lien tout particulier avec notre Hexagone. Effectivement, son magnifique morceau intitulé "Blue March" qui va devenir fameux en introduisant l'émission radiophonique "Pour ceux qui aiment le Jazz" diffusée sur Europe 1 entre 1955 et 1971. Composé par Benny Golson "Blue March" est un morceau emblématique qui rappelle la continuelle lutte des Afro-Américains pour obtenir la reconnaissance de leurs Droits Civiques et s'extirper de l'injuste et terrible ségrégation raciale. 

 

 - Référence musicale 5 (en  bas d'article) -

 

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 - Art Blakey à Copenhagen en 1968 (Source : EOAB) -

 

Art Blakey a toujours eu la volonté d'accueillir de jeunes et nouveaux musiciens au sein de sa formation des Jazz Messengers. Cette démarche explique les incessants changements de cette formation, d'exception. Une formation qui va devenir en même temps un des plus illustres représentants du prestigieux label Blue Note à New York City. Art Blakey va largement participer à la renommée du label, qui va vite devenir légendaire.

Cette véritable volonté d'ouverture de Art Blakey va permettre à d'innombrables musiciens de faire leur preuve, comme avec la renaissance du Jazz traditionnel incarné par le très talentueux Wynton Marsalis. Les Jazz Messengers vont propulser le message de cette musique Afro-Américaine aux quatre coins de la Terre. Les Jazz Messengers va être la première formation a jouer du Jazz au Japon, une rencontre d'importance et primordial au regard de l'impact du Jazz sur le pays du Soleil Levant.

La forme même du groupe des Jazz Messengers va changer de nombreuses fois. Comme, lorsqu'en 1961 le trompettiste Curtis Fuller transforme le groupe en un véritable Sextet de Jazz. Avec cette nouvelle organisation musicale en Sextet la formation des Jazz Messengers va pouvoir jouer avec plus d'aisance un répertoire de Har'bOp Jazz. Effectivement, grâce à la présence d'un plus grand nombre d'instruments le groupe va se rapprocher de la sonorité des Big Bands.      

  

- Référence musicale 6 (en bas d'article)

 

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 - Publicité du magazine "Downbeat" en 1959 (Source : JM) -

 

Art Blakey va poursuivre inlassablement son oeuvre musicale tout le long des années 1970 et 1980. Ce grand musicien va constamment avoir la volonté de mettre en avant les nouvelles générations prometteuses de la scène Jazz contemporaine. Une noble et sage attitude que ce talentueux et charismatique musicien ne va jamais trahir. En fait, son groupe des Jazz Messengers va de nouveau participer à une véritable renaissance du Jazz Afro-Américain  durant les années 1980.

Art Blakey va effectivement aider financièrement et suivre de jeunes artistes, comme le trompettiste Wallace Rooney, ou les pianistes Mulgrew Miller et Donald Brown. Sans oublier, bien entendu, le grand trompettiste compositeur Wynton Marsalis. Ce n'est pas un hasard si l'empreinte musicale et le message de Art Blakey sont encore vivaces au sein de la communauté Afro-Américaine en ce début de XXIème siècle.

Le jeu de batterie de Art Blakey était déroutant et d'une grande intensité, sa puissance de percussion avait un effet véritablement fascinant. Le musicien est capable de jouer des shuffles de batterie d'une extrême complexité avec une grande dextérité ; même si il apprécie tout particulièrement utiliser des techniques plus simples. Les concerts de cet artiste de génie sont connus pour être des moments d'exceptions remplies d'émotions.

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Art Blakey va également avoir des liens privilégiés avec la France, comme de nombreux artistes et musiciens Afro-Américains. Tout en jouant de nombreuses fois à Paris, il va notamment jouer en 1961 avec son groupe des Jazz Messengers pour le film "Les liaisons Dangereuses". Un film réalisé par Roger Vadim, en adaptant le roman original de Pierre Choderlos de Laclos publié au XVIIème siècle, avec Gerard Philippe et Jeanne Moreau en acteurs principaux.

Après une carrière très prolifique, qui va le faire activement participer à une grande partie de l'histoire musicale du Jazz Afro-Américain ; Art Blakey va malheureusement définitivement nous quitter en 1990. Il décède effectivement à son domicile, situé dans New York City. Art Blakey va mourir bien entouré par sa famille, et ses nombreux fans admirateurs. En nous quittant, cet immense artiste nous lègue un immense héritage musicale et humain.

Art Blakey va non seulement et indiscutablement révolutionner le jeu de la batterie, mais il va surtout réussir l'exploit de mettre avant la batterie, un instrument qui se limitait souvent à l'accompagnement à l'origine. Art Blakey va mettre totalement en quintessence cet instrument, qui est justement issu de la communauté Afro-Américaine au tout début du XXème siècle, excepté bien entendu les origines militaires de l'instrument.   

 

 - Référence musicale (en bas d'article) -

 

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 - Art Blakey & The Jazz Messengers en 1959 (Source : BVM/AHF) -

 

Art Blakey va marquer d'une empreinte indélébile la musique Afro-Américaine et l'ensemble de la musique contemporaine. L'ensemble de son oeuvre est réellement monumentale, tout comme son influence sur nos sociétés contemporaines. Une influence souvent méconnue, ou malheureusement littéralement oubliée.

Notre culture Modernist est particulièrement fière d'être justement indissociable de ce riche et précieux héritage laissé par cet artiste de tout premier ordre. Un héritage qui ne se limite pas pour nous Modernist à son imposante oeuvre et à son incroyable discographie ; mais un héritage empreint de culture, de passion, de vérité et de la véritable Cool Attitude fondement de notre Mod Culture

  

Alexandre Saillide-Ulysse 

75 M.N.S ® 

Sources :



- Huges Panassié "La Bataille du Jazz", éditions Albin Michel, Paris, 1965

- Frank Ténot "Dictionnaire du Jazz", éditions Larousse, Paris, 1967

- Noël Balen "L'odyssée du Jazz", éditions Liana Levi, Paris, 2003

- Laurent Cugny "Analyser le Jazz", éditions Outre-Mesure, Paris, 2009

 

 

Références musicales :

 

- Sélection 1Art Blakey - Sabu "Message From Kenya" - Blue Note Records (1626) - 1953

- Sélection 2 : Art Blakey & The Jazz Messengers "Moanin Part I" - Blue Note Records (1735) - 1959 

- Sélection 3 : Art Blakey & The Jazz Messengers "The Chess Player" - Blue Note Records (1775) - 1960

- Sélection 4 : Art Blakey And The Jazz Messengers "Three Blind Mince Part 1" - United Artists Records (485) -1962

- Sélection 5 : Art Blakey & The Jazz Messengers (Lee Morgan Session) "Soul Finger" - Limelight Records (3065) - 1965

- Sélection 6 : Art Blakey "Got My Mojo Working" - Limelight Records (LS-305-C) - 1966

- Sélection 7 : Art Blakey & The Jazz Messengers "Dat Dere Part 1" - Blue Note Records (1790) - 1960



13/10/2019
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