Le Cercle Modernist

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Cravates et Elégances II

 

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- Encart publicitaire 1960 (SourceVHW ) -

  

Dans cette rubrique, justement intitulée "Get Smart", "Le  Cercle Modernist" s'attache à rappeler les us et coutumes de l'élégance vestimentaire inhérentes à la culture ModernistIncontestablement, les Mods ont une véritable passion, une obsession même pourrions-nous dire, pour la culture de l'authentique élégance vestimentaire.

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Après avoir abordé certains éléments fondamentaux de la garde robe masculine, avec la veste ( "Vestis Es Elegans !") ou la chemise ("Chemises et Styles", nous allons nous pencher plus précisément sur la cravate, un apparat essentiel dans la garde robe de tout Modernist.

 

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Certes, nous avons déjà abordé ce thème, il y à quelques années maintenant, avec l'article "La Cravatta a Sette Pieghe". Dans ce nouvel opus, Cravates et Elégances II, nous allons plutôt nous intéresser à d'autres aspects, plus historico-sociologiques.

Une approche effectivement différente du précédent article, qui s'intéressait plus à l'aspect technique/artisanal de la confection de la cravate. Cet opus "Cravates et Elégances II" a pour objectif de mieux comprendre la place et l'influence de ce "petit bout de tissus", devenu au fil du temps un Sublimus Ridiculous Detail incontournable.

 

 - Référence musicale 1 (en bas d'article) -

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 - Dessins de différents noeuds de cravates (Source : BNF) -

 

"Le noeud est à la cravate ce que le cerveau est à l'homme"

       Oscar Wilde (1854-1900)

  

Notons qu'au départ, la cravate est un objet qui n'a aucun intérêt particulier dans la tenue vestimentaire masculine (ou féminine ) quotidienne. Effectivement, dès son origine la cravate, qui se présente comme une simple bande de tissus, est simplement destinée à agrémenter, ou orner, un habillement.

Tout d'abord, le plus souvent, il est toujours évoqué l'origine Croate du terme cravate (Croate/Cravate ). Avant de voir plus précisément cette origine Croate, datant du XVIIème siècle. Nous allons voir que les toutes premières traces de la cravate sont en fait biens antérieures à cela.

Effectivement, dès le IIIe siècle avant J.C, les troupes en terre cuite du puissant empereur Chinois Quin Shi Huandgi portent un grand foulard de soie (voir ci-dessous). Bien qu'il ne s'agisse pas d'une cravate proprement dit, ce petit bout de tissu de soie représente certainement la puissance et la richesse de cet empereur Chinois.

 

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 Lorsqu'il mourut, l'empereur Chinois Quin Shi Huandgi, fut enterré avec son armée de terre cuite, en 210 av. J.-C. Chaque statue de terre cuite portait une pièce d'étoffe autour du cou. Ce sont les ancêtres les plus reculés de la cravate dite moderne

que nous connaissions à ce jour.

Plus tard, nous retrouvons également une autre trace de la cravate, sous une forme primitive. Elle est représentée sur les splendides reliefs de la fameuse colonne de Trajan, à Rome, en Italie. Plus qu'une cravate, c'est précisément un certain type de foulard qui est porté durant la Rome Antique.

Ce foulard est connu sous le nom de focale, ou focaluim en Latin. Ce tissu, assez long, était porté comme une cravate. Ce focalium permettait, entre autres, aux légionnaires de se protéger efficacement contre le froid et la pluie. Il est vite devenu un attribut particulièrement représentatif des grandes cohortes des différentes Légions militaires de l'empire Romain. 

 

 - Référence musicale (en bas d'article) -

 

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 - Statues de l'armée du premier empereur Chinois (210 Av-JC) Qin Shih Huang (Source : MNC) - 

 

Pour la petite histoire, la colonne a été élevée pour célébrer la conquête de la Dacie (la Roumanie actuelle) par l’empereur Romain Trajan. Cette colonne est haute de prés de 29,78 mconstituée de 17 grands blocs de marbre. La colonne de Trajan devait au départ servir de sépulture à l’empereur.

Mêmes si ces bandes de tissus (foulard ou focalium) noués autour du cou  illustrent les premières apparitions de la cravate, dans une forme primitive ; la véritable invention de la cravate se fait à partir du XVIIème siècle. Plus précisément, durant le règne de Louis XIII. Nous revenons donc à notre propos sur l'origine Croate du terme cravate, une origine évoquée précédemment.

Cette introduction de la cravate Croate en France se fait donc par le biais de la Guerre de Trente Ans (1618 - 1648) qui fait rage en Europe. Le conflit s'éternisant, et la France ne disposant pas assez de soldats, elle engage des mercenaires étrangers très efficaces. En l'occurrence, ce sont des régiments de hussards Croates qui rejoignent le rang des troupes françaises.

 

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Ces soldats Croates sont vêtus de leurs uniformes traditionnels. Ils  portent autour du cou une longue étoffe chamarrée. Cette troupe se faisait remarquer par son courage, tout en se distinguant par le port d'un petit foulard de couleur rouge, ou bleu, noué méthodiquement et avec soins autour de leur cou.

Cet attribut va particulièrement plaire aux soldats français, tant par son aspect esthétique, que fonctionnel. C'est de cette façon que l'usage, et le terme, "cravate" va apparaître dans la langue de MolièrePlus précisément, le h étant imprononçable en français, il devint "krvat", pour devenir finalement cravate.

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C'est clairement à partir du XVIIème et du XVIIIème siècles que le foulard (ou l'écharpe) s'impose à tous dans la garde robe masculine. Comme très souvent dans la mode vestimentaire masculine, c'est dans le milieu militaire que l'usage et le port de cet attribut se développe d'abord.

Notons, à ce propos, que de très nombreux us et coutumes de la culture de

l' authentique élégance vestimentaire Mod (port d'écusson brodé, veste club aux boutons dorés, pochettes de vestes, "tombés" de pantalons ..) sont justement issus de cette ancienne tradition vestimentaire militaire.

 

Référence musicale (en bas d'article) -

 

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 -  Régiments des Royal Cravates au XVIIème siècle en France (Source : MMI) -

 

Dès la fin du XVIIème siècle, le foulard élégant des cavaliers Croates fit fureur auprès de toute l'aristocratie française. C'est notamment à la Cour de Versailles, que le foulard va s'imposer tant pour son élégance que pour son originalité. Cet usage de la Cour Royale va vite séduire et être adopté par l'ensemble de la société.

Devenue une véritable vague conquérante , cette mode vestimentaire du port du foulard va ensuite s'imposer dans le monde Occidental, d'abord outre-Manche, puis outre-Atlantique et dans le monde entier. Avec la Révolution française et sa lutte acharnée contre les symboles de l'Ancien Régime, ce symbole aristocratique aurait dû effectivement disparaître.

Pourtant, malgré le changement de régime en France, la cravate a su conserver sa place dans la mode. Elle finit même par se démocratiser un peu et elle devient un accessoire de choix pour l'avant garde des Dandys. Honoré de Balzac popularisera encore plus la cravate en publiant un livre sur la façon de la nouer.

 

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Dans ce livre, il présente 16 leçons, avec dessins à l’appui, pour montrer comment nouer et porter précisément cet accessoire incontournable. Notons qu'en France, pour se distinguer des patrons et de la haute société, les ouvriers remettent à la mode le foulard de couleur rouge symbole de rébellion populaire.

Parmi les nombreux autres ouvrages relatant "l'art de se cravater", le livre du Baron de l'Empesé est un véritable modèle du genre. C'est en 1827 que le Baron Emile de l’Empesé publie une étude très complète : "L’Art de mettre sa cravate de toutes les manières connues et usitées" (voir ci-dessous).

Le Baron va alors relever trente-deux manières biens distinctes de nouer sa cravate : l’Orientale (un croissant de lune couché), la Mathématique ( simplement croisée devant), la Sentimentale (nouée en papillon en haut du cou). C'est un authentique traité de la cravate qui reste d'une qualité encore inégalé de nos jours.

 

Référence musicale 4  (en bas d'article) -

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- Couverture de "L'Art de mettre sa cravate" du Baron Emile de L'Enpesè  (Source : GBNF) - 

 

La cravate ne prend l’apparence de cette étroite bande de tissu que nous connaissons au XXIème siècle qu’au moment de la Révolution Industrielle en Angleterre au début du XIXe siècleL'histoire de la cravate prendra un nouveau tournant vers 1700chez nos chers voisins britanniques.

Le mot cravate, en anglais tie, signifie nouer. Il est donc évident qu'il serait vain de leur enlever cette paternité terminologique. En effet, le roi Charles II, en exil en France, a rapporté outre-Manche cet usage qui s’y est développé. Il permet aux hommes de tenir serré le col de leur habit, comme le veut la mode de l'époque.

Elle devient, peu à peu, dans le monde occidental, un incontournable de l’uniforme

des écoliers anglais et de la tenue formelle masculine. Certains livres

britanniques traitent des différents nœuds de cravate existants,

en fonction du style précisément recherché.

 

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 Mais, le nœud simple s'est réellement démocratisé au cours

de la révolution industrielle. Plus précisément, c'est durant cette période fondatrice pour l'élégance vestimentaire masculine, que des traités et autres conseils et usages pour les cravates sont mis en forme comme souligné auparavant.

Ce foulard, ancêtre de la cravate, est porté enroulé plusieurs fois autour du cou, avec de superbes jabots pendants. Le foulard pouvait donc se nouer de très nombreuses manières, Brummel était célèbre pour passer de longues heures le matin

à nouer savamment son foulard.

"Le Cercle Modernist", dans cette même rubrique "GetT'in Smart !", a longuement abordé l'oeuvre du "Prince des DandysGeorges Brummel (1778 - 1848) dit "Beau Brummel". C'est la genèse, et la grande période du dandysme en Angleterre (tout comme à Paris) fondatrice pour l'élégance Modernist.

 

Référence musicale 5  (en bas d'article) -

 

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- Portrait de George "Beau" Brummel (Source : GBNG) -

 

C'est surtout au cours du XIXème siècle que la cravate va réellement trouver sa nouvelle forme moderne avec la création de la cravate de type "Régate" qui est un modèle beaucoup plus fin. En fait, le foulard est trop fastidieux et long à nouer, les couturiers ont l'idée de le raccourcir en simplifiant les nouveaux modèles de cravate.

On ne le sait plus, mais pas moins de quatorze types de cravates différents, et autant de variantes, ont donné aux hommes politiques, de la fin du XIXème siècle jusqu’aux années 1920, le plaisir de se distinguer avec subtilité. Dès cette époque, les styles de cravates commencent à varier.

Certains apprécient arborer et associer à un col cassé fortement amidonné, d'autres portent la cravate Ascot, celle des grandes occasions et des hautes cérémonies. Cette cravate Ascot que portait l’élégant souverain britannique Edouard lors du Royal Ascot, prestigieuse course de chevaux, avait la particularité d'être agrémentée d'un bijou en épingle de perle.

 

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C'est à cette époque que sont aussi créées certaines traditions vestimentaires devenues séculaires. En 1880, par exemple, la première cravate "Club" voit le jour en Angleterre dans le club d'aviron de l'université d'Oxford, une des vénérables universités de sa Majesté la défunte Reine.

Cette tradition va naître lorsque le nouveau champion d'Oxford décide de retirer les rubans de son canotier pour fêter sa victoire, en les enroulant autour du cou. C'est d'ailleurs aussi en 1880 que l'autre grande tradition vestimentaire Britannique, la course d'Ascot précédemment citée, voit le jour dans le cercle très fermé de la Gentry.

La culture vestimentaire Mod est indissociable de cette période. Car, même si les premiers Mods n'apparaissent qu'à la fin des années 1950, cette culture vestimentaire traditionnelle va profondément irriguer les fondations de la culture Modernist. La culture du "sur-mesure", et la vénération de l'art du tailleur, illustrent et soulignent ces profonds liens.

 

  - Référence musicale 6 (en bas d'article) -

 

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 -   Encart publicitaire 1962 (Source : GY) -

 

Mais c'est véritablement dans le courant des années 1920 que la cravate contemporaine est inventée. C'est un tailleur de la ville de  New-York, monsieur Langdorf, qui va modifier et métamorphoser une cravate, le modèle RégateIl va tout simplement la faire couper en diagonale, et l’assembler en 3 parties. Au fil des siècles, elle a va évoluer en suivant les codes succèsifs de la mode.

 

La longueur des cravates va varier au fil du temps. C'est ainsi qu'entre les années 1960 et le début des années 1980, la largeur de la cravate a augmenté de 14 cm. Aujourd'hui, elle se porte relativement fine, puisqu'elle ne dépasse plus 8 cm de large.

C'est ce modèle qui va, au fil des époques et des continents, devenir le plus courant. Il va certes subir différentes transformations, par exemple des nœuds spécifiques par pays sont créés, mais c'est le nouveau modèle inventé par monsieur Langdorf qui va devenir le modèle de référence jusqu'à nos jours en 2023.

 

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Cette innovation durant les années 1920 correspond au développement de l'industrie du textile et de la mode depuis le fin du XIXème siècle. C’est effectivement dans la deuxième moitié du XIXème siècle que la mode connaît un essor avec l’arrivée des grands magasins et de la Haute Couture. Le premier défilé a eu lieu à l’initiative du designer franco-britannique, Charles Frederick Worth.

Par la suite, après la Première Guerre Mondiale et l'arrivée des années 1920, la mode va s'imposer dans tous les milieux : avec les coupes garçonnes, les tenues chics et luxueuses, des bijoux robes et accessoires qui brillent le soir. Cette mode, initié entre autres par l’incontournable madame Coco Chanel, reflétait les débuts de la société de consommation et surtout de l’indépendance de la femme.

Après la Seconde Guerre Mondiale, l'industrie d'armement se métamorphose en industrie de consommation en ouvrant la voie aux Trente Glorieuses (1945 - 1973).

 Une période de croissance et de prospérité économique jamais connue. Même si nous savons, aujourd'hui, que les incidences de cette période sur notre environnement et la biodiversité ont été plus que néfastes.

 

Référence musicale (en bas d'article) -

 

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- Encart publicitaire 1952 (SourceVHM) -

 

Tout comme l'ensemble de l'habillement, la cravate va devenir un produit de consommation de masse à partir des années 1950. La variété et le choix des modèles de cravates vont devenirs pléthoriques. Certaines marques, comme Wembley, se spécialisent dans les cravates et la vente par correspondance grâce à d'énormes catalogues de vente par correspondance.

Ces grands catalogues sont des sources inépuisables de documentation. L'émergence du mouvement Mod est d'ailleurs indissociable de cette période des Trente Glorieuses. Une période qui permet aux nouvelles jeunes générations de profiter pleinement de cette nouvelle société d'abondance, après les privations multiples de la Seconde Guerre Mondiale.

 

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La frénésie de consommation est un élément indissociable pour comprendre l'émergence de la culture Mod à la fin des années 1950. Cette jeunesse est effectivement éprise de modernisme, dans son sens terminologique, de vitesse, et d'élégance. L'attrait pour les nouvelles cultures, comme par exemple le mouvement cinématographique de la "Nouvelle Vague" illustre cette nouvelle vision sociétale.

Cet attachement au mouvement d'avant garde du 7éme Art Français illustre également cette volonté d'être ancrée dans le temps présent et l'immédiateté. Une volonté qui annonce les balbutiements et les prémices de la société du "clic" ou du "tout tout de suite" que nous connaissons en ce début de XXIème siècle.



Référence musicale (en bas d'article) -

 

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 - "Mod Club Tie Tradition" à Paris (Source : 75 M.N.S® ) -

 

Durant la "période d'or" des cravatiers, de nombreuses entreprises ou manufactures artisanales vont créer des modèles de cravates devenus de véritables pièces de collection. Des zones géographiques du territoire national vont en effet se spécialiser dans la confection artisanale de cravates.

La petite commune de Panissières va justement se distinguer grâce a des ateliers de tissage particulièrement performants. Panissières est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Dès les années 1930 cette commune va se spécialiser dans le tissage de cravates artisanales, ces machines étaient dédiées à l'origine pour tisser de la soierie. L'ensemble de ces manufactures vont produire jusqu'à 80 % de la demande française de tissu pour cravate.

 

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Il s'agit de l'entreprise Dutel  qui est fondée en 1937, et des tissages Jean Bonnassieux qui sont créés en 1960Un peu plus tard, dans le courant des années 1960, une nouvelle entreprise une entreprise de confection de cravates : Gédélux, profite de cet environnement spécialisé. C'est de cette façon que ce petit village de Panissières va être appelé la "Capitale de la Cravate".

Même si l'industrie du textile, et plus particulièrement celle des cravates, a très fortement diminué et ne représente qu'une très petite partie des productions textiles, la fabrication de certains produits se poursuit grâce aux entreprises Dutel et Interstiss toujours dans cette petit commune de Panissières.

Devenue la "Capitale de Cravate", la commune a désormais son musée de la Cravate. Un musée didactique qui vous fera découvrir toute l'histoire de la cravate et de sa confection, grâce à une collection de plus de 100 cravates de tous styles et de différentes époques : des pois, des rayures, des cachemires, des tricots et de nombreuses originales. De plus, une animation permet aussi de s'essayer à "l'art" de faire son nœud de cravate parfaitement !

 

Référence musicale (en bas d'article) -

 

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- Encart publicitaire en 1951 (Source : WM ) -

 

De nos jours, en 2023, la cravate n'est plus un élément essentiel dans la garde robe masculine, comme cela était le cas il y à encore une

vingtaine d'années. De ce fait, les entreprises, ou manufactures,

spécialisées dans la confection artisanale de cravates disparaissent malheureusement toutes maintenant.

A contrario de l'air du temps, les Mods restent des usagers inconditionnels férus de la cravate. Cette véritable dévotion Modernist puise justement ses fondements dans les anciennes traditions et usages vestimentaires établis au fil des âges par plusieurs générations.

En effet, tout comme pour la culture musicale, l'élégance Modernist est établie sur des fondements élaborés par plusieurs générations. Un esprit, et une riche et longue tradition, que le Cercle Modernist a pour principal objectif de préserver et diffuser

 

Alexandre Saillide - Ulysse

75 M.N.S®

 

Sources :

 

- Florence Gherchanoc et Valérie Huet "Vêtements antiques. S'habiller, se déshabiller dans les mondes anciens"

éditions Errance, Paris, 2012

 

- Nicolas Bailleux et Bernard Remaury"Modes et vêtements"

éditions Gallimard, Paris, 1995.

 

Henriette Levillain "L'Esprit dandy :De Brummell à Baudelaire"

éditions Corti, Paris, 1991

 

- Giuseppe Scaraffia "Petit dictionnaire du dandy"

éditions Sand, Paris, 1988

 

Gilles Lipovetsky "L'Empire de l'éphémère : la mode et son destin"

éditions Gallimard, Paris, 1987

 

- François Boucher  "Histoire du costume : du Moyen Âge au xxe siècle"

éditions Flammarion, Paris, 

 

- Divers journaux et magazines ("Le Monde", "Historia", "Actuel" ..)

 

Références musicales :

 

- Sélection 1 : Lou Donaldson "The Humpback"

Blue Note Records (45-1937) - 1968

 

- Sélection 2 : Louis Jordan "Bullitt"

 Pzazz Records (023) - 1969

 

- Sélection 3 : Oscar Brown "The Joker"

 Fontana Records (F-1516) - 1965

 

- Sélection 4 : Johnny Little "The Man"

 Constellation Records (C-145) - 1965

 

- Sélection 5 : Horace Silver "Cool Eyes"

 Blue Note Records (45-1655) - 1956

 

- Sélection 6 : The Three Sounds "The Frown"

 Blue Note Records (45-1928) -1967

 

- Sélection 7 : Memphis Slim "The Comeback"

 Vee-Jay Records (VJ343) - 1960

 

Sélection 8 : Charles Sheffield " It's Your Voodoo Working"

 Excello Records (45-2200) - 1961

 

Sélection 9 : Lee Morgan "The Rumproller"

 Blue Note Records (45-1918) - 1966



21/01/2023
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