Le Cercle Modernist

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"Jamaïca 45's Libellus II" Special Ska et Rock-Steady

 

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 - (Source : R.M) -

 

 

 

ina' Rock SteaDy Time ...

 

 

Tout d'abord, précisons que cette rubrique traite bien de musique en provenance des West Indies ;

 •

Mais, cette fois-ci, cette sélection est exclusivement dédiée au Ska, ainsi qu'au Rock-Steady.

 

Une musique qui émerge, et se développe, dans un très court laps de temps.

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Plus précisément entre 1960 et 1966 pour la période concernant le Ska,

 •

et, plutôt entre la fin de ces années 1966, et jusqu'en 1968 avec le Rock-Steady.

De plus, pour cette fois, les galettes ne sont pas toutes exclusivement issues de labels jamaïcains ;

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en effet, certains labels sélectionnés sont Anglais, ou d'une autre provenance.

Comme d'habitude, maintenant, l'ordre des morceaux ne correspond pas à une préférence spécifique.

Chaque morceau est choisi pour sa qualité intrinsèque.

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La sélection est suivie de "Plus en détail",

petite chronique qui nous permet de voir plus précisément une oeuvre.

Allons donc découvrir maintenant les morceaux composant notre sélection  spéciale.

 

 

 - Référence musicale 1 (en bas d'article) -

 

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La sélection Ska et Rock-Steady du Cercle Modernist

 

 

- The Skatalites - "Determination" - SOUNDECK - 1965

 

- Lee Perry and The Dynamites - "Trial and Crosses" - DOCTOR BIRD (1093) - 1967

 

- Derrick Morgan - "Street Girl" - BLACK SWAN (402) - 1963

 

- The Versatiles - "Trust the Book" - ALMALGAMATED - 1968

 

- Alton Ellis - "Rock-Steady" - TREASURE ISLAND - (7016) - 1967

 

- Stephen Cheng - " Always Together" - SUNSHINE (SD 1) - 1966

 

- Lynn Tait & The Jets - "Why i am treated so bad" - ISLAND (3131) - 1968

 

- Roland Alphonso - "Jazz Ska" - KING EDWARDS (001) - 1968

 

- The Carnations - "What are you selling" - BLUE BEAT (285) - 1965

 

- The Heptones - "Baby" - COXSONE (1003) - 1967

 

 

 

Plus en détail ...

 

 

Derrick Morgan - "Street Girl" - BLACK SWAN (402) - 1963 

 

 

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 - Derrick Morgan circa 1960 (Source : R.V) -

 

 

 

En faisant le choix de faire une sélection exclusivement dédiée au Ska, et au Rock-Steady

 •

il semblait difficile de ne pas s'arrêter plus longuement sur l'extraordinaire carrière de Derrick Morgan.

 

En effet, Derrick Morgan est incontestablement un des plus illustre représentant de cette période caractéristique de la musique en Jamaïque.

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Le morceau que nous avons choisi, "Street Girl", est enregistré en 1963, par Derrick Morgan, sur BLACK SWAN Records ;

 •

cependant, avant de parler de cette période d'or, nous allons, d'abord, faire un petit retour en arrière, à l'aube de son existence.

 

 Derrick Morgan voit le jour le 27 mars 1940 à Clarendon, une des 14 paroisses de la Jamaïque, située dans le sud de l'île.

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 Il va grandir dans une famille sans histoire, et très tôt il s'intéresse à la musique.

En effet, dès ses 17 ans, il attire l'attention grâce à une fantastique prestation lors d'un show.

En fait, il participe à une "joute" organisée par le John Vere's "Opportunity Hour".

Une émission qui met en compétition différents artistes de cette île des Caraïbes.

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Lors de cette émission, Derrick Morgan est en compétition, malgré son jeune âge, avec des artistes déjà confirmés.

Avec Eric Monty Morris, Orthense Ellis, Owen Gray, ou Jackie Edwards, il est face à une génération bénie des dieux.

C'est avec les morceaux "Long Tall Sally", et "Jenny Jenny", de Little Richard, que Derrick Morgan réussit finalement à remporter le show.

Malgré son jeune âge, ce premier succès lui ouvre de nouvelles perspectives dans le monde de la musique.

 

 

  - Référence musicale 2 (en bas d'article) -

 

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 - Le Kington Palace Theatre circa 1950 (Source : J.N) -

 

 

 

En effet, dès la fin de sa prestation il est contacté par deux comédiens, et producteurs très célèbres en Jamaïque.

C'est le duo d'artiste comédien Bim et Bam, un duo en pleine vogue à l'époque.

 

Bim et Bam décident alors de l'embaucher pour effectuer avec eux leurs nombreuses tournées.

Nous sommes donc en 1957, ce sont les années du Mento et du Calypso.

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Notons d'ailleurs qu'à cette époque la barrière entre ces deux styles est très étroite.

Dès 1940 le Calypso est à la mode sur l'île de la Trinité,

les premières productions de Mento en Jamaïque vont donc utiliser ce terme.

Ces premiers enregistrements vont tous être effectués dans le premier studio existant en Jamaïque.  

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Ce premier studio d'enregistrement est mis en route par Stanley Beresford Brandon Motta en 1951 à Kingston.

Mais, pour revenir à Derrick, la fin de ces années 1950 marque aussi le tout début du Ska.

 •

C'est donc inévitablement, dirons-nous, qu'il rencontre le Duke, personnage incontournable de cette période.

 

N'hésitez pas à vous reporter à notre article "Duke Reid : The Trojan".

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 Il va donc enregistrer deux titres pour le Duke : "Lover Boy" et "Oh My".

Mais, malheureusement pour Derrick, ces morceaux ne sont diffusés que dans les Sound System de Duke Reid.

En effet, ce dernier garde ses dub-plates exclusivement  pour ses propres Sound System.

C'est le plus sûr moyen de se démarquer de la terrible concurrence entre les différents Sound.

 

 

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 - (Source : R.N) -

 

 

Une véritable compétition, présente dés le début de l'aventure de ces "discothèques ambulantes".

Derrick est donc très déçu de ne passer que dans les Sound Systemou dans l'émission "Treasure Isle Time" , sur Fusion Radio.

C'est bien entendu Duke Reid, et son attitude douteuse, qui bloque son ascension,

Mais, Derrick ne se laisse pas faire et il va réagir rapidement en trouvant un nouveau distributeur.

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 Il rencontre le célèbre producteur Simeon "Little Wonder" Smith créateur du label HighLiht.


Il enregistre le, désormais célèbre, morceau "Fat Man" en 1960.

C'est surtout un des tout premiers morceaux du splendide et mythique label BLUE BEAT

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Le single "Fat Man", de Derrick sur BLUE BEAT Records,  est exactement la dixième galette sortie par le label Anglais.

Le label basé à Londres, est créée, en 1960, par Emile E. Shalit's, propriétaire de la compagnie MELODISC.

La compagnie MELODISC est créée en 1947, elle est au départ spécialisée en Mento, et Calypso.

Rapidement, et comme toute l'industrie du disque qui est naissante en Jamaïque ;

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la compagnie s'intéresse plus particulièrement au Rhythm'n'Blues en provenance des Etats-Unis.

La compagnie MELODISC décide donc, logiquement, avec la création de son nouveau label BLUE BEAT,

de se spécialiser dans l'importation des sonorités West Indies sur le continent, en Europe.

Notons que les 9 productions antérieures du label sont toutes issues de cette même année 1960, date de création du label.

 

 

  - Référence musicale 3 (en bas d'article) -

 

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- Encart Publicitaire (Source : R.V) -

 

 

Derrick va donc travailler un temps avec Little Wonder Smith, cette collaboration va donner deux singles :

le BLUE BEAT numéro BB12, Derrick y est accompagné par le groupe The Ebonies, avec les morceaux  "Don't Cry", et "I pray for you".

Puis, le numéro BB 18, toujours en 1960, Derrick est cette fois seul, avec les morceaux "Lover Boy" et "Oh My!".

Mais, rapidement Duke Reid lui envoie ses hommes de mains, les fameux et craints Dance Hall Crasher,

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ils lui font vite comprendre qu'il n'est pas bon pour sa santé de quitter le Boss de cette manière !

Il va enregistrer pour le Duke la plupart de ces duos avec Patsy Todd, puis surtout le hit "Feel so fine".

C'est aussi à cette époque qu'il collabore avec son ami Prince Buster

de véritables joyaux comme "Shake a leg", ou "Walking along", sont le fruit de cette collaboration.

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 En 1960, Derrick réussit l'exploit de placer en même temps différents titres dans les charts.

Juste après ces premiers bons classements, Derrick Morgan sort son plus gros succès.

En effet, le morceau  "Don't you know" marque une autre date charnière dans sa jeune carrière.

Il va alors rencontrer le producteur Sino-jamaïcain Leslie Gong.

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Leslie lui demande, au départ, une audition pour écouter son tout nouveau poulain.

Ce dernier n'est pas moins que le jeune Jimmy Cliff, il y fait sa première audition. 

Notons, que c'est d'ailleurs grâce à cette audition que Leslie Gong se lance dans l'industrie musicale.

En fait, sa famille possède un restaurant-boutique, le "Beverley's", situé dans Orange Street à Kingston.

 

 

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- (Source : 75 M.N.S) - 

 

 

C'est justement devant cette boutique que le tout jeune Jimmy Cliff chante et joue de la musique.

Jimmy va même écrire une chanson intitulé "Dearest Beverley", en hommage à sa boutique(!).

Un morceau qui va pousser Leslie Gong à créer son propre label  BEVERLEY Records.

Sur la lancée de la création de son label Leslie produit et sort le morceau de Jimmy Cliff.

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Un processus qui va permettre à Jimmy de se lancer dans une riche et fameuse carrière.

C'est aussi grâce à Leslie Gong que la carrière de Derrick Moragn prend  son envol.

Leslie Gong est, entre autres, le tout premier producteur en Jamaïque à connaître la reconnaissance internationale.

Desmond Dekker va lui donner ses plus belles ventes, avec " 007 (Shanty Town)" en 1967, ou encore "Israelites" en 1969.

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Sans oublier les tout premiers enregistrements de Early Reggae avec Bob Marley...

De plus, Leslie Gong, avec Graeme Goodallest à l'origine de PYRAMIDE Records.

PYRAMIDE Records est un label Anglais mythique, spécialisé en Rock-Steady et Early Reggae,

lorsque le label tombe en faillite, son  catalogue est récupéré par TROJAN Records.

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La nouvelle réussite de Derrick va en irriter plus d'un !

En plus de Duke Reid qui ne lui pardonne pas son départ, un conflit éclate avec Prince Buster.

Prince affirme que Derrick Morgan à copié et spolié un de ses titres.

Une partie du morceau "Forward March" de Derrick est en effet copié sur un solo du morceau "They got to come" de Prince Buster.

 

 

 - Référence musicale 4 (en bas d'article) -

 

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- Carte des îles de la Jamaïque et Cuba XVIIe siècle (Source : A.M) -

 

 

 

 "Forward March" est une chanson qui eut un très grand succès sur l'île.

Elle est écrite et enregistrée pour célébrer l'indépendance de la Jamaïque en 1962.

Cette querelle, autour de la paternité du "riddim", va faire éclater un conflit entre ces deux chanteurs.

C'est littéralement un règlement de compte qui va s'engager entre Derrick Morgan et Prince Buster.

 

Mais, ce règlement de compte se fait, cette fois-ci, par le biais de leurs chansons respectives.

Ils inaugurent ainsi la tradition des "Battle song", ou "Clash", véritables affrontements musicaux.

Cette "technique" du "Clash"  va être reprise, par la suite, par plusieurs chanteurs ;

le combat sans merci entre I-Roy et Prince Jazzbo est un exemple dans la matière.

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Notons que ce type d'affrontement va être largement utilisé, bien après, par la culture Hip Hop.

Encore une tradition initiée et patiemment mise en exergue par les vrais Rudie's !

Une grande tradition, malheureusement réduite à sa plus simple expression de nos jours,

perdue par une génération en manque de réelles racines et de repères...

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Dans ce premier "Clash" de l'histoire de la musique jamaïcaine, c'est Prince Buster qui répond et réplique le premier.

 

Avec le morceau "Blackhead Chineman", il fait une évidente dénonciation du rôle de Leslie Gong dans cette querelle.

Derrick Morgan lui répond, entre autres,  avec le morceau "Blazing Fire".

Le "Clash" va devoir finalement s'arrêter, pour éviter des affrontements entre les fans respectif.

 

 

 - Référence musicale 5 (en bas d'article) -

 

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 - Prince Buster, à droite, et Derrick Morgan (Source : R.B.A) -

 

 

 

La paix entre les deux chanteurs va même être officialisée par une photo des deux protagonistes !

Ce "Clash" reste une exception dans la carrière de Derrick, il apprécie plus les collaborations diverses aux conflits.

Car, la carrière de Derrick Morgan est indissociable de ses diverses collaborations.

Il est, par exemple, le premier chanteur masculin a faire un duo avec une femme en Jamaïque, Patsy Dodd en l'occurrence.

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D'ailleurs, le succès qu'il va rencontrer avec Patsy va lui permettre de signer pour le label MELODISC en Angleterre.

Mais, en fait, ce contrat ne va pas être une bonne opération pour Derrick.

En effet, ce contrat ne lui permet pas d'avoir d'autres collaborations.

Pour se libérer de ce contrat, Derrick va devoir faire appel à Edward Seaga, le tout nouveau ministre des finances de la Jamaïque.

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Edward Seaga est en fait un ami, il travaillait dans le milieu de la musique.

Lorsqu'il accède au pouvoir Derrick va donc faire appel à lui pour le sortir de ce mauvais pas.

Edward Seaga va effectivement permettre au chanteur de se libérer du contrat signé avec MELODISC Records.

Tous ses problèmes ne vont pas empêcher Derrick de multiplier les différentes collaborations avec les producteurs.

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Il va travailler de nouveau avec Prince Buster, puis avec Duke Reid et Sir Coxsone.

Il va enregistrer de sublimes morceaux de Rock-Steady, comme le fantastique "It's Allright".

En fin libéré de son contrat avec MELODISC Records, Derrick retravaille avec Leslie Gong le "Jamaïcan Chinese".

C'est durant cette période qu'il signe de nombreux morceaux dédicacés aux fameux Rude Boys.

 

 

 - Référence musicale 6 (en bas d'article) -

 

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- (Source : D.C.R) -

 

 

 Parmi ces nombreux morceaux, il y à bien sûr le très connu "Rudy in the Court", connu aussi avec le titre "Thougher than though".

Il va sortir également le titre "Judge Dread in the Court", un "Clash" pour répondre au morceau "Judge Dread" de Prince Buster,

chanson dans laquelle il dénonce et condamne le comportement violent des Rudie's.

Derrick va sortir d'autres hits, comme "Copy Cat" ou "Starvation", avec le producteur Leslie Gong.

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En 1967 Derrick Morgan décide de prendre son destin complètement en main.

Il crée cette année-là ses, nombreux, propre labels.

HOP Records, WIZARD Records, et DERRICK MORGAN Records sont ses propres créations.

Le label DERRICK MORGAN va, par exemple, lui permettre de sortir rapidement, et sans entraves, ses morceaux. 

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Il va également spécialement s'occuper de la distribution des enregistrements de Max Romeo grâce a ses labels.

C'est après cette période qu'il décide de travailler avec son beau-frère, Bunny Lee.

Nous sommes en 1968 et Derrick Morgan est devenu une véritable icône au sein de la scène SkinHeads et SuedeHeads naissante.

Derrick est vite surnommé "The Ruler" par les Smart ShaveHead. et pour la presse il est carrément appelé "Mister SkinHead Reggae" !

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Son titre "Moon Hop" est repris en "SkinHead Moonstomp" par Symarip.

De plus, Derrick va enregistrer de nombreux titres de Rude Reggae (Reggae pour adultes !..) sortis pour le label CRAB.

Avec des titres comme "Derrick's Big Eleven", ou "My Deckie" le programme est clair...

Monsieur Francky Vincent connait bien ses classiques et sait bien de "qui tenir" !....

 

 

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 - (Source : T.I.R) -

 

 

 A partir du milieu des années 1970 Derrick Morgan travaille au Canada.

Il va même s'installer un temps au Canada pour collaborer plus facilement avec la compagnie IMPERIAL Records.

Cette maison de disque est en effet installée en Amérique du Nord, à Toronto exactement.

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C'est un continent particulièrement friand de la musique et du rythme des Caraïbes.

La ville de Toronto y possède d'ailleurs un carnaval des West Indies.

En 2002, la ville de Toronto va organiser deux nuits consacrés aux "Legends of Ska" :

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Derrick Morgan va faire partie du haut de l'affiche, en offrant  au public une superbe prestation.

Plus tard, son morceau "Thougher than Through" va recevoir les honneurs des années après sa sortie.

Avec ses 250 titres, et plus de 150 duos, sans compter les innombrables autres morceaux,

Derrick Morgan est clairement une figure incontournable de la musique en Jamaïque.

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Pour nous, il reste à jamais le maître incontesté du Ska et du Rock Steady.

Il continu encore de se produire à travers le monde, alors n'hésitez surtout pas à le voir,

vous retrouverez cette joie de vivre et cet amour de la musique qui nous irradie toujours autant...

"The Ruler" est bien le Boss incontesté !

 

 

Alexandre Saillide-Ulysse.

 

 

 75 M.N.S 

 

 

Sources :

- Sebastien Clarke "Les racines du Reggae : évolution des musiques populaires jamaïcaines", Editions Caribéennes, 1981

 

- Yannick Maréchal , "L'Encyclopédie du Reggae 1960-1980", Editions Alternatives, Paris, 2005

 

Jérémie Kroubo Dagnini , "Les origines du Reggae : retour aux sources", l'Harmattan, Paris , 2008

 

- Lloyd Bradley , "Bass Culture : quand le Reggae était roi", Allia éditions, 2005.

 

 

Référence musicale :

- Sélection 1 : Lee Perry & The Dynamites "Trial and Cross' - DOCTOR BIRD (1093)  - 1967

 

- Sélection 2 : Derrick Morgan "Street Girl" - BLACK SWAN (402) - 1963

 

- Sélection 3 : Derrick Morgan & The Ebonies "Don't Cry" - BLUE BEAT (12) - 1960

 

- Sélection 4 : Derrick Morgan "Forward March" - BEVERLEY - 1962

 

- Sélection 5 : Derrick Morgan "Blazing Fire" - ISLAND (51) - 1963

 

- Sélection 6 : Derrick Morgan & The Blues Blenders "It's Allright" - STUDIO 1 (10) 1969



10/02/2016
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