Django Reinhardt (1910 - 1953)
- Django Reinhardt au Club St Germain à Paris en 1951 (Source : DR©) -
Django Reinhardt (1910-1953) est un authentique génie de la musique Jazz en France. Sa courte carrière Django Reinhardt, va laisser une empreinte indélébile qui va marquer les passionnés de Jazz. Artiste d'avant garde, Django va intégrer dans son inimitable jeu de guitare l' influence du Bebop Jazz Afro-Américain. Il va ainsi donner naissance à un nouveau style de musique, désormais connus comme le Jazz Manouche.
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Django Reinhardt est une des références fondatrices du corpus musical Mod Hexagonale. Cet artiste d'exception nous rappelle la richesse, la profondeur et l'hétérogénéité de la culture française. Dans ce registre, comment ne pas évoquer la mémoire de Joséphine Baker que nous avons célébrée lors de son entrée au Panthéon en 2023.
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Enfin, nous tenions à rappeler que la volonté de préciser et développer un corpus culturel propre à la culture Mod Hexagonale n'est aucunement une démarche réductrice ou orientée. Bien au contraire, l'objectif est d'inscrire ce corpus au sein de la culture Mod. Une culture devenue internationale, toujours portée par l'hétérogénéité.
- Référence musicale 1 (en bas d'article) -
- Django Reinhardt en famille en 1920 (Source : BNF) -
Django Reinhardt est née à Liberchies aujourd'hui devenu une section de la commune de Pont-à-Celles, à côté de la ville de Charleroi en Belgique. Django Reinhardt est déclaré, fils de Jean-Baptiste Reinhard et Laurence Reinhardt, tout deux originaires d'Alsace. Mais, son père biologique est en fait Jean-Baptiste Eugène Weiss, un violoniste et pianiste qui ne vas pas signer l'acte de naissance de Django pour échapper à la conscription militaire.
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Django Reinhard va donc porter le nom de sa mère. issu d'une famille de Sintés Nomades traversant l'Europe depuis des siècles. Il sera élevé en grande partie par sa mère. Très jeune Django fabrique des petites roulottes avec divers objets récupérés, dont les cordes de guitares usagées de son père (artiste ambulant, violoniste, guitariste et jongleur). C’est justement avec des cordes d’une guitare que son fils dévoilera tout son talent, quelques années plus tard.
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Suivant la tradition des Sintés nomades, Django Reinhardt va passer sa jeunesse à voyager avec sa famille dans une roulotte. Leur nomadisme va les conduire sur la route en passant par la France, l'Italie, et l'Afrique du Nord pour fuir les ravages de la Première Guerre Mondiale, avant que sa famille ne s'installe enfin à Paris dans la capitale.
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Arrêtons nous, un instant, sur les origines de Django, celles issues des Sintés, peuple de nomades qui ne sont pas des Roms. Les Sintés sont plus précisément une minorité ethnique indépendante, Les Sintés et les Roms sont deux peuples distincts. Dans les régions de langues francophones, on les appellent aussi les Manouches.
L’appellation Sintés est issue de Sindh, qui est un nom venant d’une province d'Inde. Les historiens ont effectivement documenté l'origine indienne des Sintés. De plus, les linguistes confirment que la langue des Sintés est proche du sanskrit, langue classique de la civilisation brahmanique (vers 1100-500 av. JC) en Inde. Par la suite, la langue des Sintés s'est enrichie, au cours de leurs voyages de différents mots empruntés aux vocabulaires des pays traversés.
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Par contre, on ne connaît pas les raisons qui vont pousser vers le départ les Sintés de l'Inde entre le 9ème et le 10ème siècle. Leurs toutes premières migrations vont les conduire du nord de l'Indus, fleuve connu dans l’antiquité sous le nom de Sindh, vers un très long voyage passant par l'Iran, la Grèce et l'Europe via l'Empire byzantin. Certains Sintés vont s'installer dans ces régions, mais la plupart vont poursuivre leur long cheminement de peuple nomade vers le continent européen durant la période du bas Moyen-Âge (1300-1500).
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C'est effectivement au 14ème et 15ème siècle que les Sintés vont s'installer en Europe centrale. Le 15ème siècle est qualifié de "siècle d'or des Sintés en Europe". Durant cette période, les Sintés étaient reçus par des aristocrates, obtenaient des sauf-conduits de protection, bénéficiaient de différents privilèges. Les seigneurs avaient l’obligation de les accueillir, de les protéger et aussi de leur donner de l’argent.
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Bien plus tard, lors de la Deuxième Guerre Mondiale (1939-1945), le régime nazi tenta d’éradiquer complètement l'ensemble des Sintés en tant que groupe ethnique. Cette période va être le point culminant de plus de 600 ans de persécution. Ensuite, ce génocide des Sintés fut nié pendant des décennies, tout comme pour d'autres nombreuses autres minorités ethniques.
- Référence musicale 2 (en bas d'article) -
- Django Reinhardt à 13 ans (Source : DR©) -
Ce n'est que bien plus tard, en 1982, que le chancelier de la République Fédérale d'Allemagne (RFA) monsieur Helmut Schmidt reconnait le peuple Sinté. Les Sintés sont désormais reconnus en tant que minorité nationale dans plusieurs pays européens, mais pas toujours en tant que minorité indépendante. Il faut souligner que les Sintés sont souvent reconnus à tort en tant que sous-groupes des Roms.
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Les Reinhardt vont voyager dans leur roulotte durant la Première Guerre Mondiale, puis s'installer à Choisy, département de la Haute-Savoie, en région Auvergne. C'est à cette époque que Django se voit offrir un banjo-guitare pour ses douze ans par un de ses voisins. Jour après jour, il va s'exercer sans cesse, sur des cordes rouillées. Cette assiduité lui fait terriblement souffrir ses doigts, mais avec le sourire aux lèvres.
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Très tôt donc, Django se lie d'amour pour la musique en jouant du violon avec sa famille. Il va continuer son apprentissage de la musique avec le violon. C'est un peu plus tard qu'il découvrira le banjo-guitare à l'âge de 12 ans. Un banjo que Django va utiliser avec une dextérité précoce dans l'orchestre de son père, puis dans les cours d'immeubles, les rues, et aussi dans les cabarets de son quartier.
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Le banjo-guitare avait un grand avantage sur la guitare grâce à sa puissance sonore qui permettait de jouer sans amplificateur. Cette découverte du banjo-guitare sera déterminante dans ses futurs choix de musicien. Django Reinhardt va encore travailler avec acharnement pour acquérir une grande maitrise de son instrument, en observant les nombreux musiciens de passage dans son campement.
Adolescent, Django Reinhardt va poursuivre son apprentissage en jouant face au public dans les très nombreux cabarets et bals de Paris. Grâce à une renommée croissante dans le milieu Parisien, Django Reinhardt est également convié à jouer lors de concerts dans des somptueuses demeures de familles aisées pour de belles sommes d'argent.
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En 1931, Django Reinhardt est invité à rejoindre l’orchestre du club de la «Croix du Sud», une formation dirigée par monsieur André Eykan. C'est à ce moment que Django Reinhardt va rencontrer Stéphane Grapelli. Les deux musiciens vont vite devenirs des amis proches. C'est également durant cette période que Django Reinhardt est repéré par Vetese Guerino.
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Pierre Vettese dit Vetese Guerino (1895 - 1952) est né le 1er août 1895 à Gallarate, ville Lombarde de la province de Varese en Italie. Vetese Guerino est un musicien, excellent accordéoniste de bal, célèbre au début de la période du style dit musette. Ce style musette est un genre musical spécifique qui va être mis en forme en France durant le XIXème siècle.
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Le style dit musette est d'abord né avec la danse "bourrée". La bourrée était dansée dans les "bals à la musette", tout comme d'autres genres musicaux préexistants à cette époque : la valse, le tango ou le paso-doble. L'usage de l'accordéon, de la guitare, va justement donner naissance aux styles valse musette et tango musette.
- Référence musicale 3 (en bas d'article) -
- Django Reinhardt à 17 ans (Source : DR© ) -
Vetese Guerino va donc réussir à convaincre Django Reinhardt de participer a la tournées de concerts de son "Orchestre de la Boite à matelots". Les prestations de Django Reinhardt lors de cette tournée de concerts, vont subjuguer le public et ses partenaires de scène. Le long travail de rééducation permet à Django Reinhardt de développer un nouveau style de jeu de guitare trépidant.
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Django Reinhardt est entrain d'inventer un nouveau style musical au sein du Jazz : le Jazz Manouche. Ce Jazz Manouche est un type de Jazz développé avec des apports et influences stylistiques puisés dans d'autres styles musicaux : Gitans, Manouches et d'Europe centrale (Klezmer), sans oublier la chanson française dont justement le style musette.
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Le Jazz Manouche va se caractériser, dans sa forme originelle, par une section rythmique spécifique. Cette rythmique, développée par Django, est assurée par deux guitares, une contrebasse et un violon. Il faut souligner l'absence de percussions, de cuivres et de bois, instruments normalement très présent dans la musique Jazz. Effectivement, une des grandes spécificité du style de Jazz Manouche est cette absence de tambour ou de trompette.
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Les grands initiateurs de ce style Jazz Manouche, d'abord caractérisé par les instruments à cordes, sont messieurs Django Reinhardt et Stéphane Grapelli. Plus tard, en 1934 plus exactement, Django Reinhardt et Stéphane Grappelli vont mettre sur pieds le "Quintette du Hot Club de France". Une formation qui va profondément marquer l'histoire et la culture du Jazz en France.
Grâce cette nouvelle notoriété, Django Reinhardt va enregistrer son premier disque en 1928 grâce à l'aide d'un autre accordéoniste, Jean Vaissade. Mais, Django Reinhardt, ne sachant ni lire, ni écrire (y compris son propre nom) les étiquettes sont nommés "Jiango Renard, banjoïste". Pour la petite histoire, il faut noter que, selon Django Reinhardt, son premier enregistrement date en fait de 1926, comme accompagnateur d’un chanteur nommé Chabel.
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Malheureusement, aucun disque de cet enregistrement de 1926 avec ce chanteur nommé Chabel n’a été découvert. Il est possible que ce disque n'ai pas été édité, pour des raisons restées encore inconnues. Durant les années 1920 l'industrie du disque était encore prudente : seuls les enregistrements assurés d'un certain succès étaient produits pour être mis sur le marché.
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Cette même année 1928, c'est monsieur Jack Hylton qui va proposer un nouvel engagement à Django Reinhardt. Jack Hylton, chef d'orchestre renommé, impressionné par la virtuosité de Django lui fait une proposition pour intégrer son orchestre très populaire. L'orchestre de Jack Hylton doit se produire à Londres et Django Reinhard doit l'accompagner, mais le destin va en décider autrement.
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Effectivement, le 26 octobre 1928 à Saint-Ouen (en banlieue parisienne), un incendie se déclare dans la roulotte de Django. Il est gravement blessé, à la main gauche et à la jambe droite. avec sa femme. Django Reinhardt va rester 18 mois à l'hôpital en raison d'une lente cicatrisation, suivie d'une rééducation pénible .
- Référence musicale 4 (en bas d'article) -
- Django Reinhardt en 1933 (Source : E. S / S.A ) -
Juste après son accident, les médecins annoncent à Django Reinhardt qu'il ne pourra malheureusement plus jouer de la musique avec sa main, et plus particulièrement le banjo ou la guitare. Effectivement, ayant perdu l'usage de deux doigts, et sa main étant paralysée, le maniement des instruments de musique semble impossible. Mais, Django ne va pas écouter les médecins car il croit en sa destiné.
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Django Reinhardt va effectivement s'obstiner et travailler avec une très grande détermination pour retrouver le plein usage de ces mains. Cet acharnement, en plus de retrouver la mobilité de sa main, va surtout lui permettre de développer une nouvelle technique de jeu plutôt sur une guitare. Le banjo faisait beaucoup trop de bruit pour être utilisé au sein de l'hôpital, Django Reinhardt va donc choisir le banjo pour atténuer les désagréments dus au son de son instrument.
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Pour la petite histoire, il est important de souligner que la source des différentes anecdotes et documents encore inédits concernant la vie de Django Reinhardt n'est pas encore tarie. Django Reinhardt est décédé en 1953 et pourtant, régulièrement, des photos continuent à refaire surface pour la plus grande joie des aficionados et des collectionneurs.
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Hélas, à l’instar de Charlie Parker, ou d'autre maitres irremplaçables, les découvertes de nouvelles images filmées ou de photos restent malheureusement beaucoup plus rares. Django Reinhardt fait encore l'objet d'études, des jeunes étudiants chercheurs travaillent toujours sur l'histoire de sa courte mais très riche carrière, qui très certainement réserve encore de belles surprises.
Après ce long séjour à l'hôpital pour sa rééducation, Django Reinhardt sort de l'hôpital en 1930. Ses longues séances d'entrainement sur sa guitare lui ont donc permis de mettre au point une toute nouvelle technique de jeu. Désormais Django Reinhardt ne joue de la guitare qu'avec deux doigts, plus exactement il ne peut jouer qu' avec l'index et le majeur.
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Pour ce qui est de la rythmique, Django Reinhardt réussit à plaquer des accords en utilisant son pouce, son annulaire et son auriculaire ankylosés. Ces différents handicaps vont avoir pour conséquences de transformer le jeu de guitare de Django Reinhardt en lui donnant un son inimitable. Un son de guitare qui va devenir la véritable marque de fabrique du Jazz Manouche.
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Durant son séjour à l'hôpital, tout en jouant de la guitare, Django fait la découverte d'artistes de renoms comme Duke Ellington, Joe Venuti, Louis Armstrong ou encore Eddie Lang. La découverte de ses nouveaux artistes de Jazz renforce sa passion pour cette musique et sa volonté de se consacrer désormais exclusivement à la pratique de cette musique Jazz.
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Django se fait la main au Coq Hardi de Toulon, au Lido et au Palm Beach de Cannes pour ensuite rentrer sur Paris en 1931 où il ira jouer à La Boîte à Matelots. Le jeune musicien fréquente le monde musical de la scène Jazz de la capitale. Django Reinhardt fait la connaissance de plusieurs jazzmen comme André Ekyan, Alix Combelle, et Stéphane Mougin à La Croix du Sud.
- Référence musicale 5 (en bas d'article) -
- Django Reinhardt et le Quintette du Hot Club de France en 1935 (Source : BNF) -
Pendant l'année 1935, Django Reinhardt va engager un nouveau jeune accompagnateur prometteur du nom de Henri Salvador. Django l'engage car il est séduit par les sonorités tropicales du chanteur. Henri Salvador admire le style de jeu de Django Reinhardt qu'il a découvert en écoutant la radio. Django Reinhardt et Henri Salvador vont jouer ensemble pendant deux ans.
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Durant la fin des années 1930, Django Reinhardt est de plus en plus demandé et courtisé à Paris. Il se produit, entre autres, dans le programme du jeune Yves Montand. C'est aussi durant cette période que Django enregistre plusieurs morceaux devenus des classiques, comme le fantastique "Nuages" exécuté avec le clarinettiste et saxophoniste Hubert Rostaing.
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Durant l'occupation allemande, Django Reinhardt va essayer de fuir en Suisse, pays resté neutre durant le conflit mondial. Voulant suivre l’exemple de nombreux musiciens qui se sont réfugiés en Suisse, Django, sa mère et son épouse, prennent la route de la Haute-Savoie début octobre 1943. Ce voyage va être un long chemin semé de nombreuses et périlleuses embûches.
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Django et ses chers proches vont partir pour ce long voyage en Suisse dans les plus mauvaises conditions : sans permis de conduire, ni assurance, tout en conduisant une grosse voiture modèle Buick 32 CV qui consomme 50 litres aux cent kilomètres ! Cette surconsommation excessive de carburant va provoquer une panne sèche à Annecy. Finalement, Django va être obligé de vendre la voiture à Annecy pour poursuivre le voyage.
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Le trio va réussir à prendre un train qui va les transporter dans la ville de Thonon, située dans le département de la Haute-Savoie en région Auvergne, où les attend la famille Hoffman des amis musiciens manouches qui jouent dans un café appelé le Savoy Bar. Constatant que le passage en Suisse ne sera pas si facile que ça, Django décide de s’installer provisoirement dans la ville de Thonon.
Après l'échec du déménagement en Suisse, Django Reinhardt rentre à Paris et ouvre le club "Chez Django Reinhardt". En plus, il décide de mettre en place un nouveau quintette avec Hubert Rostaing à la clarinette et Pierre Fouad aux percussions. La capitale est le lieu idéal pour les artistes, et plus particulièrement pour un musicien bohême comme Django Reinhardt.
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Il na faut pas oublier que ces musiciens de Jazz sont de véritables précurseurs en France. La musique Jazz reste une musique confidentielle et peu connue par le large public. Pire, la musique Jazz Afro-Américaine est décriée avec virulence comme une musique de "nègre et cosmopolite décadente" par la presse raciste.
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Ils sont quelques jeunes gens, fort peu nombreux, dans le Paris du début des années trente, à se reconnaître avec passion dans une musique américaine appelée Jazz. Effectivement, le Jazz n'est pas encore une musique en vogue durant les années 1930 à Paris.
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Pourtant, l'on peut entendre cette irrésistible musique Afro-Américaine sur le Vieux Continent, et plus spécialement à Paris, dès l'année 1917. Car, le Jazz débarque avec l'arrivée des troupes de l'U.S Army sur le front durant la Première Guerre Mondiale. Très rapidement la capitale française est séduite par cette musique.
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Dés les années 1920 le premier club de Jazz, le Bœuf Sur le Toit, va être créée dans la capitale française. Le Bœuf Sur le Toit accueille une petite élite de passionnés, ainsi que des musiciens Afro-américains résidents à Paris. Parmi ces musiciens installés à Paris, il y à le grand clarinettiste saxophoniste compositeur Sidney Bechet.
- Référence musicale 6 (en bas d'article) -
- Affiche concert Quintette du Hot Club de France en 1937 (Source : BNF) -
La passion du Jazz, telle qu’elle apparaît à Paris, est d'abord celle d'un tout petit groupe d’admirateurs. En 1925 la Revue Nègre fait un tabac au Théâtre des Champs-Élysées grâce à la présence de madame Joséphine Baker. Puis, durant les années 1930, de nombreux jeunes artistes français vont s’inspirer du Jazz Swing comme Mireille, Charles Trenet, ou encore monsieur Ray Ventura.
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Quelques années plus tard, en 1934, Django Reinhardt et Stéphane Grappelli fondent ensemble le Quintette du Hot Club de France. Cette formation est composée de Django Reinhardt et Stéphane Grapelli, accompagnés par Joseph Reinhardt, frère de Django, ainsi que Roger Chaput (guitariste) et Louis Vola à la contrebasse.
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Le Quintette va inventer une musique innovante, entre Jazz et musique Tzigane, un mélange qui va remporter un grand succès. Les années suivantes, ils enregistrent de nombreux disques et jouent dans toute l'Europe aux côtés des plus grands musiciens de l'époque comme Coleman Hawkins, Benny Carter ou Rex Stewart. Ces derniers tentent à plusieurs reprises de prendre en défaut Django dans des défis musicaux, pratique fréquente à l'époque.
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Le Quintette est une formation dont l'histoire est indissociable du Hot Club de France. Le Hot Club de France est une association (loi 1901) créée en 1932. L'objectif du Hot Club de France est de faire connaître et diffuser la musique Jazz par le biais de l'organisation de concerts, de publications de livres, d'articles de presse, et d'émissions de radio.
La date de création de cette nouvelle association du Hot Club de France est annoncée par le journal spécialisé "Jazz-Tango" en novembre 1932. Le journal annonce aussi que le tout premier orchestre patronné par le Hot-Club de France est dirigé par le pianiste Freddy Johnson et le trompettiste Arthur Briggs. Le Jazz Afro-Américain est dés le départ à l'honneur car l'objectif est de défendre cette musique interprétée essentiellement par des musiciens afro-américains.
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Ce premier orchestre est composé uniquement de musiciens de Jazz Afro- Américains, tous installés dans le quartier de Montmartre à Paris. Notez que l'histoire de la présence de ces musiciens à Paris est largement abordé par "Le Cercle Modernist" dans l'article consacré à James Reese Europe, valeureux chef d'orchestre de la compagnie des Harlem Hellfighters.
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Pour la petite histoire, James Reese Europe (1880 - 1919) est né le 22 février 1880 à Mobile, dans l'état de l'Alabama. James Reese était un musicien (mandoliniste), compositeur et chef d’orchestre. C'est un véritable spécialiste du style Ragtime et de la musique populaire Afro- Américaine. James Reese Europe s'engage dans l'U.S Army lorsque son pays entre dans la Première Guerre Mondiale en Europe en 1917.
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James Reese Europe va donc activement participer à la Première Guerre Mondiale avec les valeureux soldats musiciens, plus connus sous le nom des Harlem Hellfighters. Ces soldats Noirs américains, qui provoquaient l'effroi parmi les troupes allemandes, vont marquer les champs de batailles par leurs bravoures.
- James Reese Europe et ses Harlem Hellfighters en 1917 (Source : BNF) -
Avec l’orchestre qu’il forme pour débarquer à Brest le 1er janvier 1918, il fera entendre les premières notes de Jazz sur le sol français (en jouant entre autres, une Marseillaise). James Reese Europe va contribuer à l’introduction du style ragtime en Europe. Il est mort poignardé le 9 mai 1919, à la suite d’une dispute avec l’un des musiciens de son orchestre. Il est enterré au cimetière national d’Arlington comté de l'État de Virginie aux États-Unis.
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Malgré le succès des concerts, certains adhérents du Hot-Club de France vont se plaindre de la présence massive des musiciens américains et de l’absence de musiciens français. Pour répondre à ces critiques, teintées d'un certain chauvinisme, trois nouveaux musiciens vont donc être recrutés par la direction du Hot-Club de France.
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Les premiers trois musiciens français sont messieurs Alix Combelle (saxophoniste ténor), Noël Chiboust (trompettiste plus connu comme saxophoniste) et Michel Warlop (violoniste). Trois excellents musiciens qui vont participer à leur premier concert avec le Hot Club de France en novembre 1933. Même si les musiciens ne se connaissent pas encore bien, le concert remporte un franc succès auprès du public.
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Cette même année 1933, c'est autour de Django Reinhardt d'être présenté au public lors du douzième concert de l’association, le 18 décembre 1933. Jacques Bureau, membre de l’association, rédige un compte rendu du concert suivant et dresse le premier portrait publié par la presse sur le guitariste Django Reinhardt.
Le portrait de Django Reinhardt dressé par Jacques Bureau après le concert est élogieux "On peut dire de lui, ce fut la révélation de la soirée. Reinhart est un garçon charmant, qui semble apporter dans sa vie cette même fantaisie légère qui illumine ses solos ; jugez-en : il a élu domicile dans une roulotte, ce qui lui permet de voir du pays". Cet article permet à Django d'acquérir une petite notoriété chez les spécialistes.
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Django Reinhardt, malgré son incapacité à lire la musique, fait un apprentissage en autodidacte, en imposant une maîtrise à toute épreuve lors des concerts. De plus, le charisme et la classe naturelle de Django séduisent le public. Les journalistes qui multiplient les articles vantant largement le génie du musicien de Jazz Manouche.
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Au contact des musiciens de Jazz Afro- Américain Django Reinhardt va être fortement influencé par le style Be'bop, justement en plein essor. Django Reinhardt est l'un des premiers musiciens du Vieux Continent à avoir compris la puissance de la musique inventée par des Jazzmen de génie comme le grand Charlie Parker ou encore l'immense Dizzy Gillespie.
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Dans sa démarche musicale, Django Reinhardt intègre à ses compositions ces influences, tout en restant toujours fidèle à ses propres conceptions musicales. Lorsque la Seconde Guerre Mondiale éclate en 1939, le quintette est en tournée en Angleterre. Alors que Stéphane Grappelli choisit de rester en Angleterre, Django retourne à Toulon, en France, où il est mobilisable dans la Marine Nationale.
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Django Reinhardt est à nouveau réformé par l'armée étant donné ses terribles brûlures handicapantes. Django Reinhardt va donc réussir à se réfugier en Zone Libre en se mettant à l'abri pour passer ces temps de guerre. C'est de cette manière que Django va parvenir à échapper aux nombreuses rafles et survivre au génocide des Tziganes.
- Référence musicale 7 (en bas d'article) -
- Encart publicitaire en 1935 (Source : J.Rassiat / RAG) -
Les Tziganes vont être, avec les juifs, systématiquement envoyés dans les camps de concentration par les nazis. En 1943, Django Reinhardt épouse Sophie Ziegler, sa seconde femme, dont il aura l'année suivante un fils nommé Babik Reinhardt. Dernier descendant de la fratrie Reinhardt, Babik va devenir, à son tour, un grand guitariste de Jazz Manouche.
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À la Libération, Django Reinhardt retrouve son fidèle ami le violoniste Stéphane Grappelli en Angleterre, ce qui explique le titre anglais (Echoes Of France) de "La Marseillaise" enregistrée en 1946. Dès les premières mesures de cette version, on reconnaît le tempo lent et profond de Stéphane Grappelli accompagné par le fantastique et inimitable jeu de guitare de Django Reinhardt.
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Fin 1943, La roulotte de Django avait inscrit en grande lettres sur sa façade l’appellation "Chez Django Reinhardt", devenue désormais légendaire. Toujours à la fin de l'année 1943, le nouveau Quintette du Hot Club de France se produit régulièrement dans différentes salles à Paris, comme dans le mythique Olympia.
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Un peu plus tard, en septembre 1944, la formation va inaugurer, en grande pompe, la réouverture officielle du célèbre club le Tabarin, situé rue Victor Massé dans le IXème arrondissement à Paris. Lorsque, après des combats sanglants, les valeureux soldats des Forces françaises libres libèrent Paris. Django et son orchestre sont acclamés avec force et rejoints sur scène par des musiciens américains.
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Après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le Hot Club de France reprend ses enregistrements et ses tournées. En 1946, une tournée aux États-Unis permet enfin à Django Reinhardt de jouer aux USA dans le groupe, déjà mythique, de Duke Ellington. Les deux musiciens s'étaient déjà rencontrés en 1939 et le courant était déjà très bien passé entre ces deux génies passionnés.
Cette nouvelle rencontre entre Django Reinhardt et Duke Ellington ne va pas se passer comme il le désirait. Effectivement, Django ne parle pas un mot d'anglais. De plus étant habitué à la liberté de sa vie nomade, il éprouve de la peine à s'habituer à la discipline très stricte des musiciens des Big Bands. Il lui arrive souvent d'arriver en retard aux répétitions, attitude impensable pour les musiciens professionnels.
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Lors d’un concert au Carnegie Hall le 24 novembre 1946, Duke Ellington, très embarrassé face au retard de Django, annonce d'abord que la star française ne viendra pas. Django Reinhardt arrive néanmoins sur scène, insouciant des horaires et des contraintes comme à son habitude, situation qui exaspère au plus haut point le chef d'orchestre Duke Ellington.
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Néanmoins, malgré ces problèmes de comportements, les prestations de Django vont faire sensation et propulser la formation de Duke Ellington. La tournée va ainsi emmener le groupe à travers tous les États-Unis (même au Canada). Le jeu de guitare de plus en plus délié de Django subjugue tous ses partenaires. De plus, Django Reinhardt était la seule vedette de musique Jazz, avec son ami Stéphane Grappelli) non-américaine venant d'Europe.
Lors de son passage à New York, Django va essayer de rencontrer Charlie Parker, Dizzy Gillespie, et d'autres musiciens, mais sans résultat. En fait, ces derniers étaient tous en tournée. La réalité de ce voyage sera loin d’être au niveau des grandes espérances de Django qui gardera de cet épisode aux Etats-Unis une certaine amertume.
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Django Reinhardt souhaitait effectivement conquérir le monde avec sa musique. Lorsqu'il revient en France, le maître est désenchanté et en proie à une réelle remise en question. Django Reinhardt ne touchera plus une guitare pendant plusieurs années, Il va s'éloigner peu à peu de la guitare et de la musique, se consacrant de plus en plus à ses autres passions, comme la peinture, la pêche et le billard.
- Référence musicale 8 (en bas d'article) -
- Django Reinhardt aux USA, dans le Café Society à New York en 1946 avec
Leonard Feather, Roberta Lee, Les Paul, Lionel Hampton, Nat King Cole, et Illinois Jaquet (Source : PGC© ) -
Même s'il c'est éloigné du milieu musical, Django va prouver qu'il a gardé toute sa maitrise de jeu en enregistrant un disque avec le prestigieux Quintette et Stéphane Grappelli. Les résultats sont fantastiques de maîtrise et de singularité. Lors de ces séances d'enregistrements les amateurs et passionnés de Jazz vont retrouver toute la saveur des rythmes Be'bop du grand maestro de Jazz Manouche.
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En 1951, Django Reinhardt achète une maison et s'installe à Samois-sur-Seine en Seine-et-Marne, près de Fontainebleau. Toujours en 1951, lorsque le Club Saint Germain est ouvert, Django est invité à reformer un groupe. Il choisit alors les meilleurs musiciens de la nouvelle génération pour travailler la guitare électrique. Ce nouvel environnement musical inspira à nouveau Django Reinhard.
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C'est une véritable période de renaissance pour l'artiste et son inspiration revient. Son jeu est effectivement plus inspiré que jamais. Il va rejouer régulièrement avec son nouvel orchestre composé des meilleurs Jazzmen de Bebop en France : Roger Guérin, Hubert Fol, Raymond Fol, Pierre Michelot, Bernard Peiffer, Jean-Louis Viale. Django Reinhardt est toujours à l'avant-garde du Jazz !
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En 1953, le fameux producteur Norman Granz (1918 - 2001) rencontre Django Reinahrdt. Norman Granz est un homme d'affaires, impresario et producteur qui fût, entre autres, le fondateur du label Verve. Norman va donc proposer à Django de l'engager pour participer aux tournées du Jazz at the Philharmonic (JATP). Jazz at the Philharmonic est le titre d'une série d'enregistrements et de concerts produits par Norman Granz, désormais devenus légendaires.
Le tout premier concert du Jazz at the Philarmonic a lieu en 1944 à Los Angeles avec, entre autres Nat King Cole et Illinois Jacquet en vedettes. Après de longue années de tournées triomphale le JATP va arrêter de tourner aux États-Unis en 1957. Néanmoins, il va continuer ses concerts en Europe et au Japon, (pays de passionnés de Jazz) encore une dizaine d'années. Dans les années 1970, Granz va continuer d'enregistrer des concerts en maintenant l'esprit originel du JATP.
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Pour présenter Django Reinhardt au public américain, le producteur français Eddie Barclay (1921 - 2005) va lui faire enregistrer 8 titres. Eddie Barclay a été un précurseur en important en France les disques vinyles de Jazz. Son label Barclay Records, créé en 1954, avec Frank Ténot et Daniel Filipacchi, va produire des figures légendaires comme Boris Vian, Ray Charles, ou encore Quincy Jones.
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Monsieur Eddie Barclay, surnommé le "roi du sillon", était pianiste et chef d'orchestre, féru de musique Jazz qui va d'ailleurs enregistrer une centaine de titres sous son propre nom. Eddie Barclay était aussi un véritable découvreur de talents qui avait trouvé la perle rare avec Django. Ces 8 morceaux qu'il va faire enregistrer à Django Reinhardt vont marquer à jamais les amateurs de Jazz du monde entier.
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Le jeu de guitare de Django Reinhardt est très en avance sur son époque. Il fait preuve d'une totale maitrise dans ses morceaux, le jeu déroulé est frénétique et limpide. Ses longues séances d'entrainement pour rééduquer sa main lui permettent de développer un jeu inimitable aux sonorités nouvelles.
- Référence musicale 9 (en bas d'article) -
- Django Reinhardt en 1951 au Club St Germain à Paris (Source : DR© ) -
Django Reinhardt va enregistre son dernier disque le 8 avril 1953, avec Martial Solal au piano (c'est un de ses premiers enregistrements), Pierre Michelot à la contrebasse, Fats Sadi Lallemant au vibraphone et Pierre Lemarchand à la batterie. Ces séances d'enregistrements seront suivie d'une tournée de concerts durant 2 semaines en Suisse qui vont soulever le public d'enthousiasme.
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A son retour de Suisse, Django Reinhardt se remet à la pêche et au billard, chez lui à Samois, auprès de Naguine et Babik. Depuis quelque temps, il a des maux de tête et des problèmes aux doigts, mais il refuse de consulter un médecin. Comme d'habitude, Django Reinhardt ne veut pas s'inquiéter. Il préfère profiter de ces instants de bonheur dans sa maison, avec ses proches autour de lui.
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Ses maux de tête vont continuer. Un mois plus tard le 15 mai, attablé à la terrasse de "Chez Fernand" avec des amis Django Reinhardt s'effondre. Il est victime d'une hémorragie cérébrale. Malgré cette foudroyante hémorragie, Django Reinhardt reste conscient et refuse qu'on appelle un médecin comme souvent.
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Le médecin arrive le lendemain matin après sa mort, c'est ainsi qu'il diagnostique une congestion cérébrale fatale à Django Reinhardt. Sa famille, et l'ensemble du milieu des musiciens de Jazz en France sont stupéfaits par la triste et soudaine nouvelle de sa disparition. Ses funérailles vont rassembler une importante foule qui viendra rendre un dernier hommage au grand maestro du Jazz Manouche.
Django Reinhardt repose depuis au paisible cimetière de Samois sur Seine, une petite commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France. Enfin, comme le veut la tradition d'un vieux rite tsigane, son épouse va brûler les effets personnels de Django Reinhardt afin d'effacer symboliquement toutes traces de vie matérielles du défunt sur cette terre.
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D’autres membres de sa famille sont également enterrés à Samois-sur-Seine, commune qui cultive cet héritage à travers le "Festival Django Reinhardt" créé en 1968 pour célébrer le 15e anniversaire de sa disparition. Encore de nos jours, de nombreuses mairies, médiathèques et autres lieux officiels, portent le nom Django Reinhardt.
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La disparition de Django Reinhardt surprend les français. Son charisme ainsi que sa carrière sont unanimement salués par l'ensemble de la presse nationale et internationale. Le 19 mai 1953 le journal "Le Monde" titre "Le Jazz français vient de perdre son plus étonnant représentant : Django Reinhardt. Terrassé par une congestion cérébrale, le célèbre guitariste est mort samedi en fin d'après-midi à l'hôpital de Fontainebleau".
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Ce même jour, le 19 mai 1953, monsieur Boris Vian (1920 - 1959), autre grand personnage du Jazz en France, va pour sa part déclarer "Le Jazz français ne pouvait subir de perte plus irréparable, et c'est le Jazz mondial qui est atteint tout entier." Avec la disparition de Django Reinhardt, le Jazz français et l'ensemble du monde du Jazz perdent incontestablement un grand maître de la musique.
- Référence musicale 10 (en bas d'article) -
- Django Reinhardt en 1953 (Source : DR© ) -
Django Reinhardt est incontestablement considéré, au même titre que Charlie Christian et Wes Montgomery, comme l'un des meilleurs guitaristes de Jazz qui aient jamais existé. Django Reinhardt a, encore de nos jours, une influence majeure pour la plupart des guitaristes à l'instar d'artistes majeurs comme Andrés Segovia et Jimi Hendrix, mais dans des styles bien différents.
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La grande particularité de Django Reinhardt est d'avoir développé un style de musique et de jeu profondément originaux entre Jazz et musique Tzigane. Ce style du Jazz Manouche est devenu un véritable marqueur d'identité pour la communauté Manouche depuis la mort de Django. Au sein de la culture des Tziganes, Django Reinhardt est considéré comme un authentique symbole.
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Comme l'a écrit François Billard : « Django est le héros d'un peuple, celui du peuple Tzigane ». Pour ces gens souvent opprimés, qui ont du faire face à un terrible génocide rarement reconnu et sont aujourd'hui encore victimes de discriminations dans presque tous les pays où ils vivent, Django Reinhardt est un véritable ambassadeur d'une culture bien vivante, entre tradition et modernité.
- Référence musicale 11 (en bas d'article) -
- Les funérailles de Django Reinhardt en 1953 (Source : DR©) -
Django Reinhardt nous lègue un très riche héritage mis en exergue par ses descendants directs, dont certains se sont fait connaitre comme des guitaristes de premier ordre : Lousson Reinhardt (fils de son 1er mariage), puis Babik Reinhardt (fils de son second mariage) ; et enfin le petit dernier, monsieur David Reinhardt (le fils de Babik) née en 1986.
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Pour nous, les Mods de France, Django Reinhardt est un musicien de toute première importance. Au même titre que la grande Joséphine Baker, ou encore les Zazous, Django Reinhardt a forgé les fondements d'une culture d'avant garde qui dépasse largement le seul champ musical.
Alexandre Saillide-Ulysse
75 M.N.S®
Sources :
- Pierre Fargeton "Boppin' with Django Reinhardt"
Éditions Delatour, Paris, 2021
- Alexis Salatko "Folles de Django"
Éditions Robert Laffont, Paris, 2013
- Jean-Louis Comolli, André Clergeat et Philippe Carles
"Le Nouveau dictionnaire du Jazz", Éditions Robert Laffont, Paris, 2011
- Noël Balen "L'odyssée du Jazz"
Éditions Liana Levi, Paris, 2003
-William Shack "Harlem in Montmartre"
Éditions University Of California Press, Los Angeles, 2001
- Ludovic Tournès "New Orleans sur Seine : histoire du jazz en France" Éditions Fayard, Paris, 1999
- Mongan Norman "Histoire de la guitare dans le Jazz"
(traduction par Alain Pierre Guillon et Pascale Barithel)
Éditions Filipacchi, Paris, 1986
- Charles Delaunay "Django mon frère"
Éditions Le Terrain Vague, Paris, 1968
- Gérard Montarlot "Le Jazz et ses musiciens"
Éditions Hachette, Paris, 1963
- Charles Delaunay "Django Reinhardt"
Éditions Le Terrain Vague, Paris, 1961
- Revues ("Cahiers du Jazz", "Hot Club de France", "Soul Bag", "Jazz Magazine").
Références musicales :
- Sélection 1 : Django Reinhardt et Jean Vaissade "La plus belle" Columbia Records (C2033/34) - 2001 (enregistrement de 1928)
- Sélection 2 : Django Reinhardt et Jean Vaissade "Parisette" Columbia Records (C2033/34) - 2001 (enregistrement de 1928)
- Sélection 3 : Django Reinhardt et Stéphane Grapelli "Chasings shadows" Decca Records (168.04) - 1965 (enregistrement de 1935)
- Sélection 4 : Django Reinhardt "I Saw Stars"
Vogue Records (000315) - 1976 (enregistrement de 1934)
- Sélection 5 : Django Reinhardt et le Quintette Hot Club de France
"Avalon" - Decca Records (168.04) - 1965 (enregistrement de 1935)
- Sélection 6 : Django Reinhardt et le Quintette Hot Club de France
"Nuages" - Decca Records (168.04) - 1965 (enregistrement de 1940)
- Sélection 7 : Django Reinhardt et le Quintette Hot Club de France
"Swing de Paris" - Decca Records (168.04) - 1965 (enregistrement de 1940)
- Sélection 8 : Django Reinhardt "Impromptu"
CBS Records (1234) - 1964 (enregistrement de 1951)
- Sélection 9 : Django Reinhardt "Keep Cool"
Barclay Records (2078) - 1969 (enregistrement de 1952)
- Sélection 10: Django Reinhardt "Night and Day"
CBS Records (2078) - 1964 (enregistrement de 1953)
- Sélection 11 : Django Reinhardt " Le soir"
CBS Records (2078) - 1964 (enregistrement de 1953)
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